Les ingénieurs de Bugatti achèvent la prochaine phase de développement de l’exclusive Centodieci par des essais par temps chaud dans le désert de l’Arizona.

L’air frémit au-dessus de l’asphalte, donnant l’impression que la route brille. Sur les pierres, des geckos savourent la chaleur et ne remuent que brièvement la tête quand le convoi d’hypersportives Bugatti passe sur la State Route 1. En plein été, les ingénieurs de Wolfsburg passent trois semaines aux États-Unis pour tester de nombreux modèles dans des conditions climatiques extrêmes. La voiture en tête du convoi est un prototype de l’exclusive

Dans les déserts des États-Unis, les températures peuvent parfois dépasser 50°C, créant un environnement extrêmement hostile pour les hommes et les machines. Mais c’est un environnement qui donne aux ingénieurs de Bugatti un avantage crucial.

Au départ de la Californie, le convoi parcourt 800 kilomètres (500 miles) jusqu’en Arizona, en empruntant la Central Pacific Highway qui longe l’océan Pacifique et passe par San Diego. Derrière la Bugatti Centodieci défilent trois Chiron Pur Sport et quatre Chiron Super Sport, pour un total de huit hypersportives en provenance de Molsheim. À l’exception de celle, blanche, de la Centodieci, la carrosserie des véhicules exclusifs et exceptionnels de cette flotte est protégée de film noir mat.

Jusqu’à 2 800 mètres d’altitude et 45° C de température extérieure

Les ascensions rapides du mont Lemmon, au nord de Tucson (Arizona), amènent la flotte Bugatti a une altitude de près de 2 800 mètres. Comme les autres voitures, les ingénieurs soumettent sans relâche la Centodieci à un programme de tests exigeant. Elle se livre aux cahots de routes en mauvais état, soumise à des arrêts et démarrages à basse vitesse, laissée à l’arrêt sous un soleil de plomb avec la climatisation au maximum et conduite à 320 km/h sur une route fermée.

À chaque étape, les ingénieurs de Bugatti vérifient encore et encore les systèmes clés tels que l’électricité, la télémétrie, les fréquences radio, la climatisation et les pleins d’essence. Un niveau de sollicitation extrême, pour l’homme comme pour la machine. Jusqu’à 200 capteurs de pression et de température équipent la Centodieci, comme chaque modèle, et transmettent des données aux ingénieurs sur place ainsi qu’à l’équipe de développement à Wolfsburg.

Les attributs uniques de la Centodieci ont fait leurs preuves dans des conditions extrêmes

En raison de ses nombreux attributs uniques, la Centodieci est soumise à un niveau d’examen technique encore plus élevé. Propulsée par un puissant moteur W16 de 8,0 litres produisant 1 176 kW/1 600 PS à 7 000 tr/min, la Centodieci dispose d’une prise d’air supplémentaire près du refroidisseur d’huile, qui régule la température du moteur.

À chaque station-service, sur chaque parking, ce convoi exclusif attire l’attention. Rapidement, des grappes de gens se forment autours des véhicules, prennent des photos et interrogent l’équipe. Une dame âgée invite immédiatement l’équipe Bugatti à une sortie avec le club automobile local, tant elle est fascinée par ces véhicules. 

Après avoir achevé avec succès les tests de résistance aux températures élevées, les ingénieurs de Bugatti vont maintenant emmener la Centodieci effectuer ses derniers tests de conduite à grande vitesse et d’endurance sur une distance de 30 000 kilomètres (18 600 miles) en Europe. Ce n’est qu’une fois ces tests terminés et la voiture approuvée par l’équipe de développement que la production des dix modèles Centodieci commencera à Molsheim, en France.