Le Groupe Volkswagen a confirmé ses objectifs avant éléments exceptionnels pour l’année entière. Au cours des six premiers mois de l’exercice, le chiffre d’affaires du Groupe Volkswagen a augmenté de 4,9 % par rapport au premier semestre 2018 pour atteindre 125,2 milliards d’euros (119,4 milliards). Malgré l’évolution négative des volumes, le chiffre d’affaires progresse, notamment en raison de l’amélioration du mix et du positionnement des prix sur le segment Véhicules Particuliers ainsi que du bon développement commercial de la division Services Financiers et de TRATON.

Le bénéfice d’exploitation avant éléments exceptionnels est en hausse de 1,9 % à 10 milliards d’euros (9,8 milliards) et la marge d’exploitation avant éléments exceptionnels atteint 8 % (8,2 %). Les améliorations du mix et du positionnement des prix ainsi que la baisse des éléments exceptionnels par rapport à l’année précédente ont largement compensé la hausse des frais fixes, l’évolution défavorable des devises et la baisse des ventes de véhicules. Le bénéfice d’exploitation du Groupe Volkswagen atteint ainsi 9 milliards d’euros (8,2 milliards) au premier semestre 2019, soit une hausse de 10,3 % par rapport au premier semestre 2018. La marge d’exploitation progresse également pour atteindre 7,2 % (6,8 %). Le bénéfice des joint-ventures chinoises, qui est inclus dans le résultat des participations évaluées par équivalence, ne baisse que légèrement dans un marché général en déclin. Le bénéfice avant impôt affiche une hausse de 6,5 % à 9,6 milliards d’euros (9 milliards). Les liquidités nettes de la Division Automobile s’élèvent à 15,9 milliards d’euros. « Le Groupe Volkswagen s’est très bien comporté au premier semestre dans un marché globalement plus faible, explique Frank Witter, membre du Directoire de Volkswagen AG en charge des Finances. Il est gratifiant de constater la progression du chiffre d’affaires et du bénéfice sur les six premiers mois de l’année. Nous confirmons également nos prévisions sur l’ensemble de l’année. »

Marques et secteurs d’activité

Le chiffre d’affaires de la marque Volkswagen Véhicules Particuliers atteint 44,1 milliards d’euros au premier semestre, soit une hausse de 3,4 % par rapport à la même période de l’année précédente. Le bénéfice d’exploitation avant éléments exceptionnels s’élève à 2,3 milliards d’euros (2,1 milliards). Les améliorations du mix et du positionnement des prix ainsi que l’évolution positive des coûts ont largement compensé l’impact négatif de la baisse des volumes et des taux de change. La question du diesel a généré des éléments exceptionnels pour un montant de -0,4 milliard d’euros sur la période.

Pour Audi, la nouvelle répartition des sociétés de vente multimarques entraîne une baisse du chiffre d’affaires qui s’élève à 28,8 milliards d’euros (31,2 milliards). Le bénéfice d’exploitation de 2,3 milliards d’euros est également en baisse par rapport à l’année précédente (2,8 milliards d’euros). Ces effets négatifs résultent de l’arrivée de nouveaux modèles et de la suppression progressives des anciens modèles, de la baisse des volumes de vente liée à la norme WLTP, de la hausse des dépenses initiales destinées aux nouveaux produits et technologies, de la hausse des coûts et des effets de change. Les améliorations du mix et des coûts de production ont eu un impact positif.

ŠKODA voit son chiffre d’affaires atteindre 10,2 milliards d’euros, soit une hausse de 10,8 % par rapport à l’année précédente. Cette amélioration résulte notamment de l’hypothèse d’une responsabilité régionale pour l’Inde. Le bénéfice d’exploitation augmente de 3 millions d’euros pour atteindre 824 millions d’euros. La hausse des volumes et les mesures de tarification ont été suffisantes pour compenser les effets de change négatifs et les hausses de coûts.

Chez SEAT, le chiffre d’affaires atteint 6,3 milliards d’euros, soit une hausse de 8,3 % par rapport au bon résultat de l’année précédente. Les améliorations du volume et du mix ont eu un effet positif sur le bénéfice d’exploitation qui augmente de 1,9 % pour atteindre 216 millions d’euros, compensant largement l’impact négatif des hausses de coûts.

La marque Bentley enregistre un chiffre d’affaires de 835 millions d’euros, en progression par rapport aux 757 millions d’euros de l’année précédente. Le bénéfice d’exploitation progresse également pour atteindre 57 millions d’euros (-80 millions). Outre les volumes, les économies de coûts associées au programme d’efficacité énergétique ainsi que les effets du mix et l’évolution des taux de change ont eu un impact positif.

Porsche Automotive voit son chiffre d’affaires progresser pour atteindre 12,2 milliards d’euros (11,2 milliards). Le bénéfice d’exploitation avant éléments exceptionnels augmente de 2,5 % à 2,1 milliards d’euros, principalement en raison des effets de volumes. Les coûts de production ont eu un impact positif, tandis que l’évolution des taux de change a plutôt eu une influence négative. La question du diesel a généré des éléments exceptionnels pour un montant de -0,5 milliard d’euros sur la période.

À 6,5 milliards d’euros, le chiffre d’affaires de Volkswagen Véhicules Utilitaires progresse de 2,6 %. Malgré la hausse des volumes, la baisse des coûts de production et l’amélioration des marges, le bénéfice d’exploitation baisse de 10,8 % (506 millions d’euros), principalement en raison de l’augmentation des frais fixes et des coûts de développement ainsi que de la détérioration du mix.

Scania Vehicles and Services voit son chiffre d’affaires progresser à 7,1 milliards d’euros (6,3 milliards). La hausse du bénéfice d’exploitation qui atteint 828 millions d’euros (618 millions) est principalement attribuable à l’augmentation du nombre de véhicules vendus, à l’amélioration de l’activité pièces d’origine et service et l’impact positif des effets du mix et de l’évolution des taux de change. La hausse des coûts a eu un effet compensatoire.

La marque MAN Commercial Vehicles enregistre un chiffre d’affaires de 6,3 milliards d’euros, en hausse par rapport aux 5,8 milliards de l’année précédente. Le résultat d’exploitation baisse légèrement à 248 millions d’euros (258 millions) ; les améliorations du volume et des marges n’ont pas pu compenser les dépenses initiales destinées à la nouvelle génération de camions et de bus, la hausse des coûts et les effets négatifs des taux de change.

Power Engineering enregistre un chiffre d’affaires 2,9 milliards d’euros (1,6 milliard). Son résultat d’exploitation de 42 millions d’euros (68 millions) baisse en raison des dépenses.

Volkswagen Services Financiers enregistre un chiffre d’affaires de 18 milliards d’euros, en hausse par rapport aux 16,7 milliards de l’année précédente. Le bénéfice d’exploitation de 1,3 milliard d’euros augmente légèrement par rapport à l’année précédente.

Liquidités nettes de la Division automobile : 15,9 milliards d’euros

L’obligation instaurée par la nouvelle norme IFRS 16 de comptabiliser les obligations locatives au bilan depuis janvier 2019 a conduit à une hausse de 5,1 milliards d’euros des emprunts du Groupe à la fin du deuxième trimestre 2019. En conséquence, cet effet comptable, qui n’a aucun impact sur la trésorerie, entraîne une baisse significative des liquidités nettes de la Division Automobile au 30 juin 2019 (15,9 milliards d’euros) par rapport au montant de 19,4 milliards d’euros déclaré au 31 décembre 2018. Le cash-flow net de 5,6 milliards d’euros de la Division est en hausse de 2,2 milliards d’euros par rapport au résultat enregistré le 30 juin 2018.

Perspectives

Le Groupe continue à prévoir sur une légère augmentation de ses livraisons en 2019 par rapport à l’année précédente sur un marché toujours exigeant. Les principales difficultés proviennent de l’environnement économique incertain, de l’intensité croissante de la concurrence, de la volatilité des taux de change et des exigences d’enregistrement de plus en plus strictes. Les prévisions tablent également sur une hausse de 5 % du chiffre d’affaires du Groupe Volkswagen et des segments Véhicules Particuliers et Véhicules Utilitaires par rapport à 2018. En ce qui concerne le bénéfice d’exploitation avant éléments exceptionnels du Groupe et du segment Véhicules Particuliers, une marge d’exploitation comprise entre 6,5 % et 7,5 % est prévue.
La marge d’exploitation de la division Véhicules Utilitaires devrait se situer entre 6 % et 7 %. En ce qui concerne le secteur d’activité Power Engineering, les prévisions tablent sur une hausse significative de la perte d’exploitation par rapport à 2018, avec une légère amélioration du chiffre d’affaires. La division Services Financiers devrait enregistrer un bénéfice d’exploitation stable par rapport à 2018, assorti d’une hausse modérée du chiffre d’affaires. Éléments exceptionnels inclus, la marge d’exploitation du Groupe et du segment Véhicules Particuliers devrait se situer dans la partie inférieure de la fourchette cible dans les deux cas.