Le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham, a indiqué que le cahier des charges de l’industrie mécanique sera accompagné par un autre qui régit l’activité de la sous-traitance et l’intégration locale. Les opérateurs pourront bénéficier, dans le cadre de ce document, de plusieurs avantages afin d’assurer un maximum de valeur ajoutée algérienne, mais aussi d’un troisième cahier des charges qui sera également promulgué d’ici juillet pur fixer les conditions et modalités d’exercice des activités de concessionnaires de véhicules neufs.

Après sa rentrée en vigueur, le ministère commencera à recevoir les demandes qui seront traitées dans un délai d’un mois au maximum, selon les termes du nouveau cahier des charges qui prévoit aussi le droit de recours en cas de refus, a précisé le ministre.

Ainsi, la liste des concessionnaires agréés ne sera connue qu’au cours du dernier trimestre 2020 tandis que les premiers véhicules neufs importés ne peuvent théoriquement être mis sur le marché que vers la fin de l’année, a-t-il ajouté.

Ce nouveau cahier des charges exige la possession des capacités nécessaires pour exercer cette activité notamment en matière de showrooms, d’ateliers de services après-vente et du personnel qualifié.

Selon les termes de ce cahier de charges, le concessionnaire ne peut pas importer un véhicule sans avoir au préalable une commande d’un client: « C’est fini les gigantesques stocks qu’on écoulait au gré de la conjoncture », déclare M. Ait Ali Braham.

Le ministre a rappelé également que, dans le cadre de la loi de finance complémentaire 2020, la règle 51/49 est maintenue pour les activités d’achat/revente, ce qui signifie qu’un étranger ne peut activer en Algérie en tant que concessionnaire sans partenariat avec une partie algérienne qui doit être actionnaire majoritaire.

Concernant les prix, le ministre a relevé que ce cahier des charges poussera les concessionnaires à vendre avec des marges de bénéfices « raisonnables ». Néanmoins, il a précisé que la dépréciation du dinar algérien aura ses répercussions certaines sur les prix des véhicules neufs.

Dans ce sens, le ministre considère que le prix d’un véhicule touristique « ne représente pas une priorité sociale » pour le gouvernement puisque « il ne s’agit pas d’un besoin de base ».

Interrogé sur la possibilité de transformer les agréments des opérateurs activant dans l’assemblage automobile, le ministre a souligné que toute personne intéressée par l’activité de concessionnaire doit avoir un nouvel agrément, y compris les anciens concessionnaires.

« Le nouveau cahier de charges est une remise des pendules à l’heure, une remise à zéro des agréments. Les agréments en tant que monteur ne sont pas transposables sur l’activité de concessionnaire, et c’est valable aussi pour les anciens agréments de concessionnaires », a-t-il affirmé.