Le désert marocain a vibré cette semaine. Pour fêter leur première année en compétition, les Dacia Sandriders ont décroché deux triomphes retentissants : une deuxième victoire consécutive sur le Rallye du Maroc et un titre mondial pour leur navigateur, Édouard Boulanger.
Une victoire construite dans la durée
Au terme de cinq jours intenses sur les pistes sahariennes, Loeb et Boulanger ont imposé leur rythme. Dès la troisième étape, ils ont pris la tête et n’ont plus rien lâché. Ce succès marque la deuxième victoire de Loeb en Championnat du Monde FIA des Rallyes-Raids (W2RC) et la troisième pour l’équipe Dacia Sandriders.
Pour Boulanger, la joie est double. Grâce à sa régularité tout au long de la saison, il décroche pour la deuxième fois consécutive le titre mondial des navigateurs. Son parcours a été marqué par un début d’année aux côtés de Nasser Al-Attiyah — avec une victoire à Abu Dhabi Desert Challenge — avant de rejoindre Loeb pour la fin de saison.
Un titre qui se joue à quelques points
Si la fête est totale chez Dacia, la déception est grande pour Al-Attiyah. Le pilote qatari a perdu le titre mondial pilotes pour neuf petits points après une pénalité d’une heure infligée sur la dernière spéciale, pour un point de contrôle manqué. Cette sanction l’a relégué au rang de vice-champion, alors qu’il semblait en bonne position pour décrocher une quatrième couronne consécutive.
Son navigateur, Fabian Lurquin, termine quant à lui quatrième au classement des navigateurs. Ce scénario tendu a donné à cette ultime manche une intensité rare, symbole d’une saison très disputée.
Une équipe soudée et ambitieuse
Pendant ce temps, les Espagnols Cristina Gutiérrez et Pablo Moreno ont signé une belle neuvième place finale à bord du troisième Dacia Sandrider. Ce résultat, lors de leur quatrième participation dans la catégorie reine Ultimate, confirme leur montée en puissance.
Pour toute l’équipe, le Rallye du Maroc a été une répétition générale parfaite avant Rallye Dakar 2026. « C’est la course idéale pour préparer le Dakar. Je suis très heureuse et fière de toute l’équipe », confie Gutiérrez, reconnaissante envers les ingénieurs, mécaniciens et techniciens qui œuvrent dans l’ombre.
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Des automatismes retrouvés pour Loeb et Boulanger
Loeb n’a pas caché sa satisfaction. « Nous avons trouvé le bon rythme dès le départ. Aucun souci, aucune erreur. Avec Édouard, nous avons rapidement trouvé nos automatismes. Le feeling avec le Dacia Sandrider était excellent, ce qui nous a permis d’attaquer du début à la fin », résume-t-il.
Boulanger savoure ce nouveau sacre : « Champion du monde, ça sonne très bien — surtout deux fois d’affilée. Cette saison a été particulière avec un changement de pilote en cours d’année, mais nous avons réalisé deux très belles courses avec Sébastien. »
Le Maroc comme tremplin vers le Dakar
La spéciale 5, longue de 249 km entre Erfoud et Erfoud, a consolidé la victoire du duo français avec un chrono de 2h44m39s. Leurs coéquipiers espagnols ont terminé dixièmes en 2h45m30s, tandis qu’Al-Attiyah, pénalisé, a glissé en 32e position.
Au classement général, Loeb et Boulanger s’imposent en 15h11m40s. Gutiérrez et Moreno prennent la neuvième place, tandis qu’Al-Attiyah et Lurquin bouclent l’épreuve au treizième rang.
Une saison 2025 intense et prometteuse
En chiffres, la campagne 2025 des Dacia Sandriders parle d’elle-même :
- 1 titre mondial pour Édouard Boulanger
- 2 victoires d’épreuve (Loeb et Al-Attiyah)
- 3 podiums
- 13 victoires de spéciale (dont 10 pour Al-Attiyah)
Cette double réussite donne à l’équipe un élan fort avant la saison 2026. Le Rallye Dakar, qui se tiendra du 3 au 17 janvier en Arabie saoudite, ouvrira une nouvelle page.
Avec cette dynamique, les Dacia Sandriders abordent l’avenir avec confiance. Une équipe soudée, une voiture compétitive et deux pilotes au sommet de leur art : tous les ingrédients sont réunis pour viser encore plus haut.