Dans le paddock, les murmures se transforment en discussions sérieuses : Porsche s’intéresserait de près à Alpine. Une perspective qui, si elle se concrétise, pourrait redessiner l’équilibre des forces en Formule 1 dans les années à venir.
Depuis l’échec de son rapprochement avec Red Bull en 2022, la marque de Stuttgart n’a jamais cessé de viser la discipline reine. Aujourd’hui, Alpine traverse une période d’incertitudes. L’équipe a déjà signé pour une motorisation Mercedes à partir de 2026, s’éloignant ainsi du giron Renault. Ce choix pourrait la placer dans une position stratégique pour accueillir un investisseur de poids… ou un repreneur.
Une fenêtre idéale pour frapper
L’année 2026 marquera l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement technique. C’est le moment rêvé pour un constructeur qui souhaite intégrer la Formule 1 sans repartir de zéro. Porsche éviterait ainsi les contraintes d’une création d’équipe en reprenant une structure déjà rodée. Enstone, avec son savoir-faire en conception de châssis, et la future motorisation Mercedes offriraient une base solide, avant même toute intervention de la marque allemande.
Pourtant, un détail change tout. Un constructeur comme Porsche ne se satisferait pas longtemps d’un moteur concurrent. Si l’entrée se confirme, l’objectif serait clair : installer sa propre unité de puissance. Cela pourrait passer par un projet interne déjà amorcé ou par une coopération technique avec Audi, autre membre du groupe Volkswagen déjà engagé en F1.
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Un scénario à la Audi-Sauber
Le parallèle avec Audi est tentant. Le constructeur d’Ingolstadt a choisi de s’associer à Sauber, avec un rachat progressif pour monter en puissance à son rythme. Porsche pourrait emprunter cette voie, profitant de son expérience dans l’Endurance, la Formule E et les championnats GT. Alpine deviendrait alors une rampe de lancement idéale pour un projet F1 enfin concret.
Du côté d’Alpine, la situation reste fragile. Malgré des ambitions affirmées, les résultats stagnent, et l’écurie accumule les changements de direction. Le souffle du projet Renault F1 s’essouffle. L’arrivée de Porsche pourrait stabiliser l’organigramme, apporter des ressources, séduire de nouveaux ingénieurs et redonner de la crédibilité à l’ensemble.
La F1 tend la main
Le nouveau règlement vise à attirer de nouveaux constructeurs. Parmi les grands noms absents de la grille, Porsche reste l’un des plus attendus. Si le projet voit le jour, il marquerait un retour spectaculaire pour la marque allemande et une transformation profonde pour Alpine. Dans les paddocks, on imagine déjà la couleur des futures monoplaces.