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Fiat Uno Turbo fête ses 40 ans

Fiat Uno Turbo ie

Quatre décennies après son lancement, le Fiat Uno Turbo i.e. reste une légende. Dévoilé en 1985 dans l’usine Mirafiori à Turin, ce « hot hatch » audacieux a marqué les esprits par son style provocateur, sa technologie avant-gardiste et son caractère indomptable. Dans les années 1980, alors que les compactes sportives enflammaient le marché, le Uno Turbo i.e. s’est imposé comme la réponse italienne à un rêve de liberté et de performance. À l’occasion de son 40e anniversaire, retour sur une voiture qui a redéfini les codes de sa catégorie et continue de séduire les passionnés.

Un concentré de puissance dans un écrin compact

Les années 1980 étaient l’âge d’or des « hot hatches », ces petites bombes qui combinaient l’agilité d’une compacte à la fougue d’un bolide. Le Fiat Uno Turbo i.e., lancé au printemps 1985, s’inscrivait parfaitement dans cette mouvance. Avec plus d’un million d’Uno déjà vendues, Fiat a osé une version survitaminée. Sous le capot, un moteur de 1,3 litre (1 301 cm³) dopé par un turbocompresseur IHI, une injection électronique Bosch et une ignition Magneti Marelli. Résultat : 105 ch (77 kW) et 147 Nm de couple à 3 200 tr/min, pour un poids plume de 845 kg. Cette mécanique, au son rauque et envoûtant, propulsait l’Uno Turbo à 200 km/h et lui permettait d’atteindre 100 km/h en 8,3 secondes.

Ce n’était pas qu’une question de puissance. Le châssis, affûté avec un stabilisateur réduisant l’inclinaison en courbe et des freins à disques ventilés à l’avant, offrait une tenue de route remarquable. Le tout était orchestré par une boîte manuelle à cinq rapports, héritée du Fiat Ritmo 105 TC. Comme le souligne Auto.it, le Uno Turbo i.e. rivalisait avec des pointures comme la Golf GTI ou la Peugeot 205 GTI, tout en affichant une personnalité unique, marquée par ses échappements ovales chromés et leur grondement inimitable.

Un style qui ne laissait personne indifférent

Le Fiat Uno Turbo i.e. ne se contentait pas de performer : il attirait les regards. Sa carrosserie se distinguait par un bouclier avant redessiné, intégrant des antibrouillards et des prises d’air pour le refroidissement, des bas de caisse, des ailes élargies et une jupe arrière en fibre de verre. Un discret aileron optimisait l’aérodynamique, tandis que les jantes alliage de 13 pouces, chaussées de pneus 175/60, arboraient un scorpion Abarth sur fond rouge, clin d’œil à la sportivité. À l’intérieur, l’ambiance était résolument racing : sièges en velours noir ornés des cinq barres rouges du logo Fiat, tapis rouge, ceintures noires, volant à quatre branches et une horloge à cristaux liquides. Les instruments, signés Veglia-Borletti (ou Nippon-Seiki en option numérique), incluaient un manomètre de turbo et un « Check-Panel » inédit, signalant tout dysfonctionnement.

Ce design, à la fois agressif et élégant, incarnait l’esprit de l’époque. « Le Fiat Uno Turbo i.e. était un symbole de liberté, un rêve accessible pour une jeunesse qui vivait au rythme du turbo », explique Roberto Giolito, responsable de Stellantis Heritage. Testé en 1985 par le pilote Ferrari Michele Alboreto sur le circuit de Jacarepaguá, au Brésil, le Uno Turbo i.e. a même séduit ce champion, qui louait sa vivacité et son potentiel, rêvant d’une version encore plus affûtée pour la piste.

Une évolution constante pour rester au sommet

Le Uno Turbo i.e. n’a cessé d’évoluer. Dès 1986, une première mise à jour apporte de nouvelles teintes, un nouveau dessin de calandre, des rétroviseurs affinés et des instruments plus lisibles. En 1988, un ABS (agissant uniquement sur les roues avant) fait son apparition. Mais c’est en 1989 que la seconde génération marque un tournant. Le moteur passe à 1,4 litre (1 372 cm³), avec un turbo Garrett, pour une puissance de 116 ch (85 kW), voire 112 ch avec catalyseur sur certains marchés. L’accélération tombe à 7,7 secondes pour 0-100 km/h. Esthétiquement, un liseré rouge sur les boucliers, un spoiler intégré et des jantes à quatre branches modernisent la silhouette. À l’intérieur, un volant Momo en cuir et des sièges à motif géométrique renforcent l’élégance.

Des éditions spéciales, comme le Uno Turbo MX de Moretti (1986) avec son intérieur Alcantara et son tableau de bord en bois, ou les préparations de tuners comme Giannini et Hörmann, ont transformé certains modèles en pièces uniques. Ces versions, parfois enregistrées comme des productions distinctes, témoignent de l’aura du Uno Turbo i.e. auprès des artisans de l’automobile.

Un héritage qui résonne encore

Produit jusqu’en 1994 (avec des ventes résiduelles en 1995), le Fiat Uno Turbo i.e. s’est écoulé à plus de 50 000 exemplaires, un succès commercial incontestable. Remplacé par le Punto GT, il a laissé une trace indélébile. « Son caractère rebelle en faisait plus qu’une voiture : un emblème pour une génération qui croyait en ses rêves », note Giolito. Aujourd’hui, les modèles bien conservés sont des « youngtimers » prisés, leur ronronnement turbo faisant toujours tourner les têtes, comme le rapportent les amateurs sur Pistonudos.

Le Uno Turbo i.e. a su capturer l’esprit des années 1980, une époque où l’automobile rimait avec audace. Quarante ans plus tard, il reste un symbole de l’Italie qui ose, un rappel que la passion peut transformer une compacte en légende.

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