Hyundai muscle son offensive dans le segment des SUV électriques sportifs. Le constructeur ouvre les commandes de l’IONIQ 5 N en France, une version extrême de son modèle à succès, proposée à 78 000 €. Sous sa carrosserie nerveuse, l’IONIQ 5 N cache 650 chevaux cumulés et une accélération redoutable : 0 à 100 km/h en 3,4 secondes. Les clients peuvent dès à présent réserver leur essai, avant les premières livraisons prévues fin 2025.
Premier modèle 100 % électrique de la division N, la branche haute performance du constructeur coréen, l’IONIQ 5 N symbolise la bascule de Hyundai vers le sport zéro émission. Avec cette machine, la marque vise directement les références du genre : Porsche Taycan et Tesla Model S Plaid. D’après les annonces officielles et les premiers essais presse, cette électrique pourrait bien redéfinir la notion même de plaisir de conduite.
Des performances de feu : 650 chevaux, 770 Nm et un 0 à 100 km/h en 3,4 s
L’IONIQ 5 N ne se contente pas d’ajouter de la puissance. Elle transforme chaque trajet en expérience sensorielle. Deux moteurs électriques, un par essieu, assurent la transmission intégrale et délivrent 609 ch en continu. Un mode spécial, le N Grin Boost, libère pendant 10 secondes le plein potentiel : 650 ch et 770 Nm. En chiffres, c’est brutal. En sensations, c’est du pur plaisir mécanique.
Lors d’essais sur la légendaire boucle Nord du Nürburgring, la coréenne a signé un temps de 7 min 45 s, devançant la Tesla Model 3 Performance d’une vingtaine de secondes. Ce chrono illustre bien le travail colossal réalisé par les ingénieurs de la division N.
Sa batterie de 84 kWh, légèrement supérieure à celle du modèle classique, permet une autonomie WLTP de 448 km. Branchée sur une borne 350 kW, elle récupère 80 % d’énergie en 18 minutes grâce à son architecture 800 volts.
Hyundai a peaufiné le châssis. Suspension adaptative N, mode Drift, répartition vectorielle du couple, et 13 modes de conduite configurables, dont le fameux N e-Shift simulant les passages de vitesses. Le système recrée même des sons de moteurs thermiques, avec trois variantes disponibles, dont un V6 virtuel saisissant de réalisme.
Un journaliste de Turbo résume :
« C’est l’électrique la plus déchaînée du moment. Le logiciel simule les sensations d’un moteur thermique avec une précision folle. »
Côté consommation, comptez environ 22 kWh/100 km, un chiffre raisonnable au vu des performances, surtout en usage mixte.
Un design affûté et un intérieur pensé pour la performance
Esthétiquement, l’IONIQ 5 N annonce la couleur. Bouclier avant béant, calandre élargie, ailes musclées et jantes 21 pouces forgées. Les étriers Brembo mordent des disques de 400 mm, gage d’un freinage redoutable. À l’arrière, un diffuseur massif et une lunette fuyante soulignent le caractère athlétique. La teinte Performance Blue Matte, associée à des touches orange, reste la signature la plus marquante de cette version.
À l’intérieur, l’ambiance est sportive, sans concession sur le confort. Les sièges baquets en Alcantara maintiennent le corps dans les virages. Les surpiqûres rouges rappellent le lien avec la division N. Devant le conducteur, deux écrans de 12,3 pouces fusionnent pour offrir un poste de pilotage numérique complet.
Le volant N intègre des pixels LED qui réagissent aux changements de mode ou aux pertes d’adhérence. La console centrale a été repensée pour donner un accès direct aux commandes de performance. Et pour le quotidien ? L’espace reste généreux, avec un coffre modulable jusqu’à 1 587 litres.
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L’équipement de série impressionne : caméras 360°, stationnement à distance, chargeur sans fil, système audio Bose à huit haut-parleurs. Selon L’Argus, « C’est un vrai cockpit de pilote, mais qui sait rester accueillant pour une famille. »
Seul regret : peu d’options de personnalisation, Hyundai préférant une configuration unique, prête à l’emploi.
78 000 € : le prix du frisson électrique
Affichée à 78 000 €, l’IONIQ 5 N se positionne dans la cour des grands. Son tarif inclut la TVA, la carte grise gratuite et bien sûr aucun malus CO₂, privilège du tout-électrique.
Face à la Kia EV6 GT (585 ch, 74 690 €), la Hyundai gagne en puissance mais perd en modularité. La Ford Mustang Mach-E GT réclame 81 990 € pour 487 ch. Quant à la Tesla Model Y Performance, plus abordable à 59 990 €, elle n’offre pas la même intensité dynamique.
Hyundai mise sur des arguments technologiques pour justifier ce tarif : un système de répartition de couple N Torque Distribution, un refroidissement actif NFA (N Frunk Air) et une garantie batterie de 8 ans ou 160 000 km.
Les commandes sont ouvertes sur le site officiel. Hyundai invite les passionnés à réserver un essai gratuit, en ligne ou en concession. Le constructeur ira même plus loin en proposant des journées « Track days » gratuites sur circuit pour tester les capacités réelles de la bête.
« Il faut l’essayer pour comprendre, » confie un porte-parole de Hyundai.
« Ce n’est pas seulement une électrique rapide, c’est une voiture qui joue avec vos émotions. »
L’IONIQ 5 N, un tournant pour Hyundai
En lançant l’IONIQ 5 N, Hyundai confirme une stratégie claire : faire de sa gamme N électrique une référence. Après le succès de la version standard, écoulée à plus de 100 000 exemplaires en Europe, cette déclinaison radicale ouvre la voie à d’autres modèles, comme une IONIQ 6 N attendue pour 2026.
Hyundai prouve qu’une sportive électrique peut vibrer, sans bruit ni essence. Grâce à un logiciel de pilotage dynamique, un châssis précis et une mise au point quasi artisanale, l’IONIQ 5 N parvient à combiner innovation technologique et plaisir viscéral.
Certes, son prix la réserve à un public averti, mais les aides gouvernementales – notamment un bonus de 4 000 € pour les ménages modestes – pourraient alléger la facture.
Au final, l’IONIQ 5 N s’adresse à ceux qui refusent de choisir entre écologie et adrénaline. Elle ne rugit pas, elle gronde électroniquement. Et sur la route, elle colle à l’asphalte avec la hargne d’une vraie sportive.
