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Prime à la conversion : la France abandonne ses automobilistes en 2025

Prime à la conversion France 2025

La fin de la prime à la conversion en France, prévue pour 2025, fait trembler les ménages modestes. Ce dispositif, qui aidait à remplacer les vieux véhicules polluants par des modèles plus propres, disparaît dans un contexte où la transition écologique devient une obligation. Entre hausse des carburants et extension des ZFE, les Français sont-ils laissés à l’abandon ?

Une aide essentielle en sursis

Depuis son lancement, la prime à la conversion a permis à des milliers de foyers de troquer leurs diesels d’avant 2011 contre des voitures moins polluantes, avec des aides allant jusqu’à 5 000 €. En 2024, elle a encore soutenu l’achat de 200 000 véhicules, selon le ministère de la Transition écologique. Mais son arrêt brutal en 2025, combiné à la réduction du bonus écologique, sonne comme une trahison pour les classes moyennes et populaires. Ces dernières, déjà frappées par l’inflation, se retrouvent face à un dilemme : garder un vieux véhicule Crit’Air 3 ou s’endetter pour un modèle neuf.

Les ZFE, un piège pour les plus modestes ?

Avec les zones à faibles émissions (ZFE) qui se durcissent en 2026, l’absence de prime aggrave la fracture sociale. À Paris, Lyon ou Marseille, rouler en vieille voiture deviendra bientôt impossible. Sans aide, beaucoup n’auront d’autre choix que de renoncer à leur mobilité ou de payer des amendes salées. Les transports publics, souvent vantés comme alternative, restent insuffisants en zones rurales ou périurbaines. Résultat : une écologie punitive qui touche d’abord ceux qui n’ont pas les moyens de suivre.

Vers une révolte des automobilistes ?

L’arrêt de la prime pourrait rallumer la colère des Gilets jaunes, née en 2018 d’une hausse des taxes sur le carburant. Sur les réseaux sociaux, les appels à manifester se multiplient, et les automobilistes dénoncent un gouvernement déconnecté. Si des aides alternatives ne sont pas proposées d’ici 2026, la grogne risque de s’amplifier. La France doit trouver un équilibre entre ambitions écologiques et justice sociale, sous peine de voir la transition verte se transformer en fiasco politique.

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