L’industrie automobile italienne est secouée par un nouveau scandale qui met en lumière les pratiques controversées de certains constructeurs. DR Automobiles, une marque qui se targue de proposer des véhicules abordables, vient d’être condamnée à une amende de 6 millions d’euros par l’Autorité de la concurrence et du marché italienne (AGCM) pour des pratiques commerciales jugées déloyales.
Au cœur de cette affaire : une tromperie sur l’origine des véhicules commercialisés sous les marques DR et EVO. Selon l’AGCM, le constructeur aurait délibérément induit en erreur les consommateurs en présentant ses voitures comme « Made in Italy », alors qu’elles étaient en réalité majoritairement assemblées en Chine.
« Il s’agit de voitures produites en Chine, à l’exception de travaux marginaux de finition et d’achèvement », précise l’autorité de la concurrence dans son communiqué. Cette pratique, connue sous le nom de « rebranding », consiste à commercialiser sous une marque locale des produits fabriqués à l’étranger, souvent dans des pays à bas coûts de production.
DR Automobiles n’est pas un cas isolé dans ce domaine. Récemment, le géant Stellantis a dû renommer son SUV Alfa Romeo « Milano » suite à des pressions gouvernementales, le véhicule étant produit en Pologne. De même, la police financière italienne a saisi 130 Fiat Topolino arborant le drapeau national alors qu’elles étaient assemblées au Maroc.
L’amende infligée à DR Automobiles ne se limite pas à la question de l’origine des véhicules. L’AGCM pointe également du doigt des manquements dans le service après-vente. La filiale DR Service & Parts est accusée de ne pas garantir un approvisionnement adéquat en pièces détachées ni une assistance appropriée, ce qui pourrait porter atteinte aux droits des consommateurs.
Face à ces accusations, DR Automobiles a annoncé son intention de faire appel. Le constructeur, qui assemble des voitures à bas prix en utilisant des composants importés de constructeurs chinois tels que Chery, JAC et BAIC, affirme n’avoir jamais prétendu que ses véhicules étaient entièrement fabriqués en Italie.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la transparence dans l’industrie automobile et la protection des consommateurs. Elle met également en lumière les défis auxquels sont confrontés les constructeurs européens face à la concurrence croissante des marques chinoises, qui cherchent à pénétrer le marché européen par divers moyens.
L’AGCM, créée en 1990 pour veiller au respect des règles de concurrence dans tous les secteurs de l’économie italienne, montre ainsi sa détermination à lutter contre les pratiques commerciales trompeuses. Cette décision pourrait inciter d’autres autorités européennes à renforcer leur vigilance sur l’origine réelle des véhicules commercialisés sur leur territoire.
Alors que l’industrie automobile traverse une période de profonde mutation, entre transition écologique et mondialisation de la production, cette affaire rappelle l’importance de la transparence et de l’éthique dans les pratiques commerciales. Elle pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont les constructeurs communiquent sur l’origine de leurs véhicules à l’avenir.
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