Stellantis annonce une mesure majeure en faveur des consommateurs européens : la prise en charge des réparations liées aux défaillances du système antipollution AdBlue sur ses véhicules diesel. Cette décision, qui fait suite à une mobilisation de l’UFC-Que Choisir, concerne tous les modèles Peugeot, Citroën, DS et Opel produits entre 2014 et 2020.
Cette initiative intervient après plus de 7 000 plaintes recensées par l’association de consommateurs, qui avait saisi la DGCCRF en juillet 2023. Le problème de cristallisation de l’AdBlue, liquide à base d’urée utilisé pour réduire les émissions d’oxyde d’azote, a entraîné des réparations coûteuses pour de nombreux propriétaires, avec un reste à charge moyen de 1 000 euros, mais pouvant atteindre 3 000 euros dans certains cas.
L’accord, négocié avec la Commission européenne, prévoit un système de compensation pouvant aller jusqu’à 100% des frais de réparation, selon des critères spécifiques : l’âge du véhicule, le kilométrage et la date de remplacement du réservoir. Cette politique de dédommagement, déjà appliquée en Italie, sera étendue à 29 pays européens.
Les conditions de remboursement sont particulièrement favorables pour les véhicules récents : une prise en charge intégrale est prévue pour les véhicules de moins de cinq ans depuis leur livraison et ayant parcouru moins de 150 000 kilomètres. Une plateforme dédiée sera mise en ligne mi-janvier pour faciliter le traitement des demandes.
Cette décision concerne spécifiquement les véhicules équipés de moteurs conformes à la norme Euro 6 et utilisant le système de dépollution SCR à l’AdBlue. Elle représente une victoire significative pour les associations de consommateurs et marque un tournant dans la gestion des défauts techniques par les constructeurs automobiles.
Cette résolution démontre l’importance de la mobilisation collective dans la défense des droits des consommateurs et établit un précédent important dans l’industrie automobile européenne en matière de prise en charge des défauts techniques.