Accueil Actualité Dacia Sandman : Ce camping-car n’existera jamais – Voici les vraies raisons

Dacia Sandman : Ce camping-car n’existera jamais – Voici les vraies raisons

Dacia Sandman 2026 est un fake

Depuis plusieurs mois, des images circulent sur le web, annonçant l’arrivée d’un camping-car Dacia Sandman. La rumeur a pris de l’ampleur, certains médias allant jusqu’à présenter ce modèle comme une certitude. Pourtant, en analysant la stratégie de la marque, tout laisse penser que cette information est totalement infondée.

Une rumeur nourrie par l’IA et les fantasmes “outdoor”

La confusion trouve sa source dans des visuels créés par intelligence artificielle. Ces images, séduisantes au premier regard, ont été reprises sans vérification par plusieurs sites. Or, diffusées comme une vérité, elles ont donné naissance à une légende.

Il faut rappeler que Dacia a récemment renforcé sa communication autour de l’univers “outdoor”. Sous l’impulsion de Denis Le Vot, ex-PDG du groupe, l’idée d’une gamme tournée vers l’aventure s’est imposée. De là, certains ont extrapolé. Mais entre des accessoires pensés pour le plein air et le lancement d’un camping-car sous le nom de Dacia Sandman, la différence reste immense.

Le camping-car, un marché à contre-courant pour Dacia

Le secteur du camping-car attire, certes, mais il demeure une niche. Aucune grande marque automobile ne propose directement un modèle clé en main. Les véritables camping-cars sont conçus par des spécialistes comme Pilote, Chausson ou Challenger, qui s’appuient sur des utilitaires déjà existants.

Dacia, de son côté, cherche avant tout le volume. Miser sur un produit à faible diffusion serait une contradiction avec sa philosophie. D’autant que, pour fabriquer un tel véhicule, il faudrait d’abord posséder un utilitaire adapté.

Le précédent Dokker, un échec instructif

Dacia avait tenté l’expérience avec le Dokker, un petit utilitaire basé sur le Lodgy. Conçu pour séduire les professionnels, il n’a jamais trouvé son public. Face à Renault ou Peugeot, déjà solidement implantés, Dacia n’a pas réussi à percer. Résultat : le modèle a été retiré du catalogue.

Cet échec rappelle que la marque ne joue pas sur le terrain des professionnels. Elle brille plutôt chez les particuliers, où elle domine les ventes en Europe.

Un positionnement incompatible avec un van haut de gamme

Pour imaginer un véritable camping-car : Dacia Sandman ou sous un autre nom, la marque roumaine devrait piocher dans la gamme Renault avec le Trafic ou le Master. Problème : ces modèles coûtent cher et sont fabriqués en France. L’opposé exact de la politique Dacia, qui repose sur des coûts réduits et une production optimisée.

Un van badgé Dacia dépasserait facilement les 50 000 €, un tarif jamais atteint dans son histoire. Une simulation de crédit auto pour cette somme affiche une mensualité de 738 € chez Banque Populaire. Un montant qui éloigne immédiatement ce véhicule de l’univers Dacia.

Des accessoires InNature, mais pas de modèle dédié

Dacia ne reste pas pour autant à l’écart de la tendance plein air. Elle propose des packs comme InNature, avec le kit Sleep transformant un Jogger ou un Duster en lit double. Une tente vient même se greffer à l’arrière pour prolonger l’espace de vie. Mais cela reste dans l’esprit Dacia : simple, abordable et ingénieux.

Entre un accessoire pensé pour quelques centaines d’euros et un camping-car complet dépassant 50 000 €, la marche est tout simplement infranchissable.

La rumeur du Dacia Sandman repose donc sur un malentendu. Des images créées par IA, amplifiées par la tendance outdoor et relayées sans recul. Mais la réalité est plus terre-à-terre : Dacia n’a ni les produits, ni la stratégie, ni le positionnement pour proposer un camping-car.

Qu’on se le dise : chez Dacia, il n’y aura pas de Sandman. Seulement des modèles pensés pour rester fidèles à la philosophie de la marque — pragmatisme, accessibilité et volumes.

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