La montée en puissance des ventes de voitures électriques fait émerger une question simple, mais essentielle : la batterie tient-elle vraiment dans le temps ? Contrairement aux moteurs thermiques dont la fiabilité est documentée depuis des décennies, les modèles électriques sont encore récents et les données d’usure limitées.
C’est précisément pour lever ces interrogations qu’une étude suédoise de grande ampleur, menée par la plateforme Kvdbil — l’un des plus importants acteurs de la vente de véhicules d’occasion en ligne en Suède — a analysé l’état de santé réel des batteries après plusieurs années d’utilisation. Ses conclusions sont particulièrement rassurantes, et mettent en lumière une performance remarquable : la Citroën ë-C4 fait partie des meilleurs élèves du marché.
Une étude menée sur l’un des marchés électriques les plus matures d’Europe
La Suède n’a pas simplement adopté la voiture électrique, elle l’a intégrée à ses usages. C’est l’un des pays européens où les véhicules branchés circulent depuis le plus longtemps, ce qui permet d’observer leur vieillissement sur de vraies distances et dans un climat parfois rude. En analysant les données issues de 1 366 véhicules — dont plus de 700 100 % électriques — Kvdbil a choisi de se concentrer sur un indicateur particulièrement révélateur : le State of Health (SOH), ou état de santé de la batterie.
Le résultat dépasse les attentes. Huit voitures sur dix conservent encore plus de 90 % de leur capacité initiale. Martin Reinholdsson, responsable des essais chez Kvdbil, ne cache pas sa surprise. « Nous avions observé des signaux positifs, mais pas à ce niveau. Voir autant de modèles afficher une capacité aussi élevée est remarquable », explique-t-il.
En clair, la batterie se dégrade beaucoup moins vite que prévu. Pour les futurs acheteurs, cela signifie que l’autonomie réelle reste stable sur plusieurs années, ce qui limite aussi la perte de valeur à la revente.
Citroën ë-C4 : la seule berline compacte du classement
Parmi les véhicules dont la batterie résiste le mieux au temps, certaines marques déjà bien installées dans l’électrique dominent le classement, notamment Kia et Tesla. Au milieu de ces références, deux modèles du groupe Stellantis se distinguent : l’Opel Mokka-e et la Citroën ë-C4, qui décroche une place dans le Top 10.
Cette position est loin d’être anecdotique. La ë-C4 est la seule berline compacte généraliste du classement, face à une majorité de SUV ou de crossovers. Là où d’autres marques misent sur des silhouettes imposantes pour leurs modèles électriques, Citroën parvient à imposer une berline centrée sur le confort et l’efficience… et visiblement très bien conçue.
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Sa présence dans ce classement démontre que la ë-C4 n’est pas qu’un choix de design ou de confort. C’est aussi un véhicule dont l’ingénierie électrique résiste au temps.
Stellantis validé par les données : l’efficacité de la plateforme e-CMP
Si la Citroën ë-C4 et l’Opel Mokka-e figurent toutes deux dans le classement, ce n’est pas un hasard. Elles reposent sur la même base technique : la plateforme e-CMP du groupe Stellantis. Cette structure est aujourd’hui l’un des piliers de l’électrification du groupe. Elle équipe également les Peugeot e-208 et e-2008, ou encore la DS 3 E-Tense.
L’étude suédoise confirme ainsi ce que Stellantis affirme depuis plusieurs années : son architecture multi-énergies assure une gestion thermique et électronique efficace des batteries. Ce résultat est significatif, car il s’appuie sur des véhicules utilisés en conditions réelles, avec plusieurs hivers rigoureux au compteur. Autrement dit, Stellantis ne fabrique pas seulement des véhicules confortables et attractifs : il fabrique des voitures électriques qui tiennent dans le temps.
Comprendre ce qui préserve (ou détruit) une batterie
L’étude rappelle également des principes simples : la batterie n’aime ni les températures extrêmes ni les charges systématiques à 100 %. Ceux qui utilisent leur voiture au quotidien devraient privilégier une charge oscillant entre 20 % et 80 %, en réservant les charges complètes aux longs trajets. Les données collectées montrent que ces bonnes pratiques font réellement la différence sur la durée.
Une reconnaissance majeure pour Citroën
Pour Citroën, cette neuvième place n’est pas qu’un classement. C’est la validation indépendante d’un travail d’ingénierie, dans un domaine où les utilisateurs attendent de la transparence et des preuves concrètes. Les résultats de l’étude rassurent les propriétaires actuels et renforcent l’attractivité de la ë-C4 auprès des acheteurs : un véhicule électrique peut offrir du confort, du style et une batterie capable de durer.
Dans un marché où l’autonomie fait souvent la une, la Citroën ë-C4 rappelle qu’une autre question compte autant : tenir ses promesses avec le temps.
