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Renault Twingo 2026 électrique : la polémique enfle autour de la charge rapide encore optionnelle

Renault Twingo E-Tech electric - Vert Absolu

Renault relance la Twingo en 2025 avec un design modernisé et un positionnement ambitieux. Mais au cœur des annonces festives, un vieux reproche ressurgit : la charge rapide reste une option. Un choix qui secoue les réseaux sociaux, les forums spécialisés et une bonne partie des passionnés d’électrique. Parce qu’en 2025, une citadine électrique vendue sans CCS de série, ça passe de moins en moins.

La Twingo revient… mais traîne toujours la même ombre

Le lancement de la nouvelle Twingo était annoncé comme un événement majeur de cette fin d’année. La marque voulait célébrer le retour d’un modèle iconique, symbole de mobilité urbaine et de pragmatisme.

Mais au fil des pages du dossier de presse, l’enthousiasme se grippe. Renault précise que « toutes les versions peuvent recevoir en option un pack Advanced Charge avec charge AC 11 kW et DC 50 kW ». Et là, le débat s’enflamme.

La communauté électrique n’a pas oublié les précédents. Zoé, Mégane, R5 Five, Dacia Spring : Renault a souvent proposé la charge rapide en option. Une stratégie répétée, assumée, et qui réapparaît sur la Twingo. Beaucoup y voient une incohérence dans un marché où même les petites batteries peuvent désormais voyager aisément grâce à un réseau de bornes en nette progression.

Un choix « inimaginable en 2025 »

Sur le papier, la Twingo a tout pour séduire.
Une présentation soignée, un habitacle bien pensé, deux écrans de série, un tarif attractif sous les 20 000 €. La citadine semble avoir coché toutes les cases.

Mais l’absence du CCS en équipement standard plombe cette belle fiche technique.
Et les critiques se multiplient.

Renault n’est d’ailleurs plus seul dans cette logique. Citroën adopte la même stratégie avec la nouvelle ë-C3 You « Autonomie Urbaine », qui facture sa charge rapide 500 €. La comparaison est immédiate. Et forcément, elle pique. Car si les constructeurs se mettent à copier les mauvaises idées, le consommateur finit perdant.

Réduire une citadine électrique à un usage limité : un contresens

Lors d’un échange récent avec François Provost, nouveau patron du groupe Renault, certains ont rappelé l’enjeu : démocratiser l’électrique. Selon lui, réduire les coûts impose parfois de supprimer des équipements. Argument recevable. Mais difficile à entendre quand on sait que la France, principal marché de la Twingo, se voit privée du CCS de série.

Et surtout, l’idée qu’une petite voiture doit rester cantonnée aux trajets domicile–travail ne tient plus. Ce rôle appartient plutôt aux quadricycles lourds.

Une citadine moderne, elle, doit permettre plus : visites imprévues, déplacements familiaux, trajets urgents, changements de routine… La vie ne suit pas toujours le même trajet.

Depuis toujours, la voiture est un outil de liberté. Et limiter cette liberté à cause d’une option manquante au moment de la signature est difficilement justifiable en 2025.

Les clichés ont la vie dure

Pour justifier ce choix technique, certains avancent que la Twingo sera « la seconde voiture du foyer ». Une vision datée. La société évolue, les usages aussi. Beaucoup de ménages n’ont qu’une seule voiture. Et même en seconde vie, la Twingo électrique circulera en occasion. Elle passera entre plusieurs mains. Elle vivra d’autres vies, dans d’autres contextes.

Pourquoi la condamner dès son lancement à un rôle secondaire ?

De nombreux conducteurs ne se serviront jamais de la charge rapide.
Mais d’autres seront bloqués, parfois dans des situations critiques.
Le scénario est connu : un automobiliste arrive sur une borne rapide et découvre qu’il ne peut pas se recharger. Tout simplement parce que le connecteur n’a jamais été installé.
Un choc. Une frustration. Et une mauvaise expérience qui peut dégoûter de l’électrique.

Personne ne demande 150 kW. Même 30 ou 50 kW suffisent largement. Mais zéro ? Ça, non.

Et maintenant ?

La Twingo reste une proposition cohérente et séduisante dans son segment.
Mais la question de la charge rapide continue d’alimenter le débat, et ce débat ne faiblit pas.
Renault devra sans doute ajuster sa stratégie si la pression médiatique et la colère des utilisateurs montent encore. En 2025, les clients sont mieux informés, mieux équipés, plus exigeants.
Et surtout, ils veulent éviter les mauvaises surprises.

L’électrique progresse. Le réseau aussi. Les besoins évoluent. Il serait logique que les constructeurs suivent le mouvement.

La Twingo pourrait devenir l’une des citadines les plus désirables du marché. Mais pour ça, il faudra que Renault corrige ce qui ressemble désormais à un vieux réflexe. Parce qu’en 2025, la charge rapide en option n’est plus seulement un détail technique : c’est un symbole. Un symbole de retard stratégique qui, pour beaucoup, n’a plus sa place.

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