Accueil Actualité Stellantis prend un virage inattendu : nouveau moteur diesel en développement !

Stellantis prend un virage inattendu : nouveau moteur diesel en développement !

Stellantis nouveau moteur Diesel
  • Changement de cap : Stellantis prolonge la production de moteurs diesel jusqu’en 2030.
  • Adaptation : Mise aux normes Euro 7 pour répondre aux exigences environnementales.
  • Évolution : Développement d’un nouveau moteur diesel de plus petite cylindrée.

Un retour en force du diesel

Alors que l’industrie automobile semblait abandonner le diesel, Stellantis adopte une stratégie surprenante. Selon Les Échos, le groupe décide de maintenir et de renforcer sa production de motorisations diesel. L’usine de Trémery, initialement destinée à cesser ses activités, continuera à produire des moteurs jusqu’en 2030, en conformité avec la norme Euro 7.

Stellantis ne s’arrête pas là : un projet est en cours pour adapter un moteur d’utilitaire léger aux voitures particulières. De plus, le groupe envisage un nouveau moteur diesel plus compact, visant des segments spécifiques du marché.

Cette décision répond aux réalités du marché. Initialement, Stellantis prévoyait 50 % de ventes électriques, mais ce chiffre a été revu à seulement 20 % en raison d’une adoption plus lente des véhicules électriques.

Une alternative stratégique : l’hybride

En parallèle, Stellantis renforce son offre hybride. L’usine italienne de Termoli bénéficiera d’investissements massifs pour produire des boîtes de vitesses eDCT destinées aux voitures hybrides légères. Cette approche permettrait au groupe de répondre aux nouvelles normes tout en optimisant ses coûts de production.

Un pari risqué face aux régulations

Ce repositionnement met Stellantis face à un défi : concilier demande client et réglementation environnementale. Pour atteindre ses objectifs d’émissions de CO2, le groupe pourrait devoir acheter des crédits CO2, notamment auprès de Tesla.

Le contexte interne complique aussi la situation. Après le départ de Carlos Tavares en décembre 2024, John Elkann assure la direction par intérim. Malgré ces turbulences, Stellantis maintient son cap.

Une électrification encore limitée

Si Stellantis a pris une participation de 20 % dans Leapmotor, permettant d’introduire des modèles électriques abordables comme la T03 et le C10, son offre électrique repose encore largement sur des plateformes thermiques adaptées.

  • Plateforme e-CMP / e-CMP2 : utilisée pour la Peugeot e-208, Opel Corsa Electric et Jeep Avenger.
  • Nouvelle plateforme STLA Medium : inaugurée avec le Peugeot e-3008.
  • Futures plateformes STLA Small, Medium, Large et Frame : en développement, mais leur déploiement prendra du temps.

Ce retard explique en partie la volonté de Stellantis de maintenir une forte présence sur le marché thermique, notamment via ses motorisations diesel modernisées.

Un pari gagnant ?

Le groupe entend capter une clientèle qui n’a plus d’alternatives diesel sur le marché. En 2024, les ventes de véhicules diesel (1,3 million d’unités) restaient proches de celles des véhicules électriques (1,4 million) en Europe.

Les moteurs concernés sont produits à Metz-Trémery :

  • 1.5 BlueHDi (DV5).
  • 2.2 BlueHDi (B.B2), avec une potentielle déclinaison pour les voitures particulières.

Grâce à son présence mondiale, Stellantis pourra également écouler ces moteurs hors d’Europe, notamment sur des marchés où le diesel reste prisé. Ce virage stratégique pourrait s’avérer judicieux, confirmant ainsi la vision de Carlos Tavares, qui avait toujours soutenu une approche multiénergie flexible.

Stellantis a-t-il fait le bon choix ? L’avenir le dira.

Quitter la version mobile