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VinFast en panne sèche en France et en Europe

Vinfast VF7

En France, la courbe des ventes de VinFast s’est brutalement figée. Depuis avril, aucun véhicule de la marque vietnamienne n’a trouvé preneur. Une situation qui s’étend à l’ensemble du marché européen, où les chiffres, déjà modestes, s’effondrent.

Trois mois de désert commercial en France

Le constructeur traverse sa pire période depuis son arrivée. Trois mois consécutifs sans immatriculation, un record peu enviable, le placent régulièrement en queue de classement. Parfois, VinFast partage cette place avec des modèles pourtant bien installés, comme la Tesla Model S, elle aussi à zéro en juillet.

Le catalogue français compte deux SUV électriques : le VF8, modèle familial, et le VF6, plus compact. Sur l’ensemble de 2024, le VF8 n’a enregistré que 82 immatriculations, dont près de 80 % assurées par des concessionnaires, souvent pour démonstration. Du côté des particuliers et entreprises : trois ventes seulement, réparties entre janvier et mars. Le VF6 suit la même trajectoire : trois immatriculations entre février et avril. Puis, le silence.

L’Europe, même combat

À l’échelle du continent, le constat n’est guère plus encourageant. En 2024, VinFast avait écoulé 273 VF8 et 26 VF6, soit 299 unités selon Jato. De quoi nourrir l’espoir d’une montée en puissance. Mais 2025 dément ce scénario.

En six mois, seuls 69 VF8 et 15 VF6 ont été immatriculés en Europe. Le mois de juin illustre cette chute : une seule immatriculation sur tout le continent. En cause : la fermeture des points de vente pour préparer un changement de stratégie commerciale.

L’Asie comme dernier bastion

Sur ses terres, VinFast tient mieux la route. Ses modèles d’entrée de gamme, VF3 et VF5, abordables et adaptés aux usages locaux, séduisent. Ils permettent au constructeur de consolider sa présence et de rendre l’électrique plus accessible, là où le marché est plus réceptif.

Une stratégie mal ajustée ?

Les raisons de cet échec européen tiennent peut-être à la méthode. Pour lancer le VF8, la marque a misé sur les influenceurs, ignorant la presse spécialisée. Résultat : peu d’impact auprès du public amateur d’automobile. Le VF6, lui, a souffert de critiques mitigées dans les médias, freinant toute dynamique.

VinFast n’est pourtant pas dépourvu de ressources ni d’ambition. Mais comme en Amérique du Nord, l’implantation sur les marchés occidentaux ne prend pas. L’histoire a déjà montré que le succès dépend souvent du bon produit, lancé au bon moment, sur le bon marché. À l’image de BYD qui a su viser juste, VinFast, lui, semble avoir appuyé sur l’accélérateur… trop tôt.

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