Volkswagen prépare un retour particulièrement musclé dans le segment des SUV compacts sportifs. Le T-Roc R, qui avait déjà marqué les esprits lors de sa première apparition, s’apprête à revenir avec une deuxième génération nettement plus radicale.
Le constructeur veut donner à son petit SUV une personnalité plus vive, presque insolente, avec un cocktail technique hérité de la Golf R, et une promesse inattendue : la possibilité de drifter. Ce choix renvoie à une stratégie claire : remettre de l’émotion dans une catégorie souvent trop sage.
Un bond technique marqué par 333 ch et une 4Motion affûtée
La fiche technique montre tout de suite l’intention. Le nouveau T-Roc R adopte le quatre cylindres 2.0 turbo bien connu, celui de la Golf R Mk8.5. La puissance grimpe à 333 ch, le couple atteint 420 Nm, toujours avec une boîte DSG à sept rapports et une transmission intégrale 4Motion. Mais ce n’est pas tout : Volkswagen y ajoute un différentiel arrière à vectorisation de couple, le même dispositif qui a permis à la Golf R de se doter d’un mode drift spectaculaire.
Ce différentiel change la nature du T-Roc R. Jusqu’ici, l’ancien modèle restait condensé dans une zone « sportive mais raisonnable », avec ses 300 ch. Désormais, la montée en puissance s’accompagne d’un caractère plus incisif. Le SUV devient capable de faire pivoter l’arrière en appuyant la roue extérieure, une technique empruntée au monde des sportives plus pointues. Sur route fermée, ce système promet une conduite plus mobile, presque joueuse, surtout lorsque l’électronique s’efface.
Volkswagen semble vouloir combler un espace que personne n’occupe vraiment dans les SUV compacts : celui du SUV fun, dynamique, presque irrévérencieux. Le message est clair : ce T-Roc R ne veut plus seulement être rapide. Il veut être excitant.
Un style qui annonce la couleur
Volkswagen a dévoilé à quelques médias un prototype camouflé. Les images montrent un T-Roc plus expressif, proche d’une R Line mais nettement plus agressif. On aperçoit de plus gros freins, des jantes forgées en 20 pouces, et surtout un échappement Akrapovič, un détail que Volkswagen réserve traditionnellement aux modèles R les plus engagés.
L’ensemble donne l’impression d’un modèle qui assume son rôle. Ce T-Roc R n’essaiera pas de se cacher. Il affiche sa sportivité sans détour. Les passages de roues élargis, le diffuseur plus massif et les lignes plus tendues annoncent un SUV prêt à sortir les griffes.
À l’intérieur, rien n’a encore été officialisé, mais les premières tendances suggèrent un habitacle orienté sport : sièges enveloppants, inserts spécifiques, touches de bleu caractéristiques des modèles R. L’objectif est simple : créer un environnement immersif, capable de faire le lien entre performance et usage quotidien.
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Un SUV capable d’être sérieux… ou complètement débridé
Ce T-Roc R veut jouer sur deux tableaux. Le premier est celui de la sportivité pure. Avec 333 ch, la gestion 4Motion et la boîte DSG, le SUV promet des accélérations franches et une efficacité certaine sur autoroute. Mais la deuxième facette est plus inattendue : offrir un côté ludique, presque décalé.
Le mode drift, même s’il reste à confirmer dans sa forme finale, pourrait transformer ce SUV en une sorte de « hot-hatch surélevée », un jouet mécanique capable de glisser proprement lorsque les aides sont désactivées. L’idée peut surprendre sur un véhicule de ce gabarit, mais Volkswagen semble vouloir montrer qu’un petit SUV peut aussi procurer des sensations que l’on n’attend pas de sa catégorie.
Le T-Roc R devient alors un modèle hybride au sens sportif : sage si nécessaire, déchaîné si on ose. Beaucoup de conducteurs apprécieront cette dualité, notamment ceux qui veulent une voiture performance sans renoncer à la position haute ou à une certaine polyvalence.
Une présentation encore mystérieuse et un gros frein côté fiscalité
Pour l’heure, Volkswagen n’a pas précisé la date de présentation officielle. La version définitive reste donc dans l’ombre, tout comme les performances exactes, même si la base technique laisse peu de doutes : le 0 à 100 km/h devrait s’approcher de celui de la Golf R. Le prix, lui, s’annonce élevé. Les observateurs évoquent environ 60 000 euros, ce qui place ce T-Roc R dans une zone tarifaire premium.
Mais en France, un obstacle de taille se profile. Le malus écologique pourrait plomber l’intérêt commercial du modèle. Avec une puissance aussi élevée et un moteur thermique classique, l’addition fiscale risque de rendre le SUV inaccessible à une majorité d’acheteurs. Cela n’empêchera pas le modèle d’attirer les amateurs de sportives compactes, mais il pourrait limiter sa diffusion sur le marché français.
En attendant, un SUV déjà très attendu
Même camouflé, ce nouveau T-Roc R suscite la curiosité. La combinaison puissance, transmission intégrale et mode drift pourrait redéfinir la place du SUV compact sportif dans le paysage automobile. Volkswagen veut réveiller les sens, et ce modèle semble calibré pour ça : look agressif, technologie avancée, comportement plus libéré que jamais.
Reste à découvrir la version finale et les choix définitifs en matière de réglages. Mais une chose est sûre : le T-Roc R revient pour bousculer sa catégorie, avec plus de muscles, plus de technique, et clairement plus de caractère.
