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jeudi, juillet 31, 2025
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    Airbags Takata : En France, un véhicule de remplacement est obligatoire pour les clients touchés

    En France, dès cette semaine, tout client privé de véhicule plus de 15 jours à cause d’un airbag Takata défectueux devra recevoir une solution de mobilité. Cela peut être un prêt de voiture ou un autre moyen de transport.

    Le ministère des Transports a confirmé mardi l’adoption prochaine d’un arrêté, qui sera publié au Journal officiel, instaurant une série de mesures strictes accompagnées de délais très courts.

    L’affaire des airbags défectueux à risque d’explosion prend un tournant majeur. Jusqu’à présent, les opérations de rappel s’éternisaient. Désormais, l’État accentue la pression pour accélérer les interventions.

    Si un rendez-vous n’est pas proposé dans les 15 jours, les constructeurs risquent gros.
    Le texte prévoit aussi le remorquage obligatoire ou une réparation à domicile, si besoin.

    Les constructeurs disposeront de 20 jours pour soumettre un premier rapport hebdomadaire, démontrant des mesures concrètes, sous peine de sanctions financières pouvant atteindre un million d’euros par semaine de retard. L’État s’attaque résolument aux lenteurs, particulièrement en Outre-mer et en Corse, où les risques sont amplifiés. Dans ces régions, la chaleur et l’humidité accélèrent la dégradation du gaz des airbags, les rendant potentiellement explosifs.

    Un nouveau rappel de 600 000 véhicules

    L’affaire prend une ampleur inédite avec le rappel de 600 000 véhicules supplémentaires à travers la France, une alerte sérieuse sans toutefois imposer de « stop drive ». Tous les modèles équipés d’airbags Takata à risque sont visés, touchant des marques comme Mercedes, Citroën, Volkswagen ou Toyota, tandis que Renault échappe à la mesure. Les constructeurs devront déployer des campagnes d’envergure – radio, affichage, démarchage de rue, voire porte-à-porte dans les DOM – pour s’assurer que chaque conducteur soit informé, vérifie son véhicule et agisse rapidement.

    Le scandale des airbags Takata, qui perdure depuis 2014, continue de faire des ravages. En cas de collision, ces airbags défectueux risquent d’exploser, leur gaz propulseur se dégradant avec le temps, projetant des fragments métalliques au visage des conducteurs. Le bilan est lourd : 18 morts et 25 blessés, dont 16 décès recensés en Outre-mer et un second cas récent en métropole, survenu début juin. Le danger, loin d’être théorique, reste une menace bien réelle.

    Comment savoir si votre voiture est concernée ?

    Pour vérifier, une solution simple : consulter sa carte grise et saisir le numéro VIN sur le site du constructeur. Les automobilistes, s’ils n’ont pas encore été contactés, doivent prendre l’initiative de cette démarche. En cas d’immobilisation du véhicule, le constructeur est tenu de fournir un véhicule de remplacement, sous peine de lourdes amendes.

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    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

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