Depuis le départ de Carlos Tavares et l’élection de Donald Trump, Stellantis ajuste sa stratégie pour répondre aux attentes du marché américain. Le groupe, qui avait fortement misé sur l’électrification, semble désormais réévaluer son approche face à la demande persistante pour les motorisations thermiques, notamment les V8.
D’après plusieurs médias américains, dont Automotive News, Stellantis envisage de ralentir son engagement envers les véhicules 100 % électriques. Le lancement de marques entièrement électriques, comme Chrysler et Alfa Romeo, prévu d’ici 2028, pourrait être remis en question. De même, la commercialisation du pick-up RAM électrique pourrait être retardée, en raison des ventes mitigées des modèles concurrents chez Ford et General Motors.
Un retour du V8, mais sous quelle forme ?
Si Stellantis avait misé sur l’introduction du six cylindres Hurricane 3.0 litres pour remplacer les V8, cette stratégie pourrait être révisée. Matt McAlear, directeur général de Dodge, a confirmé aux journalistes de The Drive que le retour du V8 était à l’étude. Cependant, reste à savoir si Stellantis relancera le moteur Hemi 5.7L ou développera une nouvelle version plus moderne pour répondre aux futures normes d’émissions américaines.
D’après Mopar Insider, Stellantis envisagerait de reprendre la production du Hemi 5.7L pour les Dodge Durango et Ram 1500. Sa fabrication pourrait être transférée du Mexique vers le Michigan, en accord avec les nouvelles orientations politiques du pays. Toutefois, il pourrait s’agir d’une solution temporaire, en attendant un V8 optimisé.
Un avenir incertain en Europe
Alors que le V8 pourrait retrouver une place sur les modèles américains du groupe, son avenir en Europe semble compromis. La norme Euro 7, qui doit être ratifiée cette année, rend difficile l’homologation de ces moteurs sans hybridation. Même Maserati, marque haut de gamme du groupe, pourrait ne pas bénéficier de ce retour du V8.
Si Stellantis semble adapter sa stratégie aux réalités du marché américain, il reste à voir jusqu’où ira ce revirement, notamment face aux impératifs écologiques et aux évolutions réglementaires à venir.