L’intervention de l’Etat dans la filière du montage automobile vise à encourager les opérateurs sérieux à poursuivre l’activité et à identifier ceux qui ne remplissent pas les conditions, a indiqué samedi un haut responsable du ministère de l’Industrie et des Mines.

« L’Etat intervient pour évaluer l’ensemble des partenaires et voir celui qui réunit les conditions pour poursuivre son activité et celui qui ne les réunit pas », a expliqué le directeur général du développement industriel et technologique, Mustapha Hamoudi, dans un entretien à l’APS.

A une question sur la limitation de l’importation des kits (SKD/CKD) destinés notamment au montage de véhicules, M. Hamoudi a indiqué qu »‘il n’existe pas un Etat qui constate que ses réserves de change se réduisent à cause des importations effectuées par deux ou trois secteurs et reste les bras croisés ».

Selon lui, l’activité du montage automobile en Algérie « doit être organisée », relevant qu’une vingtaine d’opérateurs active actuellement sur le marché national du montage automobile.

M.Hamoudi a, en outre, indiqué qu' »il y’avait des aspects dans le décret régissant l’activité du montage automobile qui doivent être respectés pour l’obtention de l’agrément définitif et bénéficier des avantages accordés » par les pouvoirs publics.

Limitation de l’importation d’intrants, une mesure transitoire

La ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt, avait affirmé en juin dernier que les mesures, appliquées dans la filière montage automobile, pour réduire la facture de l’importation des kits « CKD-SKD », étaient « transitoires » et visaient un réajustement de la balance des paiements.

« Il s’agit de mesures transitoires visant à réajuster la balance des paiements et à apporter des correctifs à même de mieux orienter le dispositif d’incitation dédié à la filière automobile », a-t-elle précisé lors d’une audience qu’elle avait accordée à l’ambassadeur d’Espagne en Algérie.

En mai 2019, des décisions importantes avaient été prises par le gouvernement pour faire baisser la facture d’importation des kits CKD/SKD destinés au montage des voitures touristiques, ainsi qu’à la fabrication des produits électroménagers, électroniques et de la téléphonie mobile.

Une correspondance adressée par la direction générale des Douanes à ses services, dont l’APS avait obtenu une copie, précise les quotas d’importation des kits « SKD »  alloués pour l’année 2019, aux quatre principaux constructeurs automobiles, dont les projets et les programmes de production (modèles) ont été validés par le Conseil national de l’Investissement (CNI).

A cet effet, le document indique que le montant alloué à la SPA Renault-Algérie Production (RAP), pour cette année, est de 660 millions de dollars, dont 50% sont destinés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3.

Concernant les modèles validés de ce concessionnaire franco-algérien, la correspondance cite la Renault symbole, la Clio 4 et la Dacia Sandero stepway.

Le montant alloué à la SARL Tahkout manufacturing company, a été plafonné, quant à lui, à 360 millions de dollars, dont 50% sont réservés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3.

Les modèles validés par le CNI de ce concessionnaire sont: Hyundai Tucson, Santarém, Accent RB, Sonata , I10, I 20, et Créta.

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