En Islande, les routes sont rudes, le climat impitoyable, et les voitures souvent mises à l’épreuve. Pourtant, une Skoda Octavia de première génération vient d’entrer dans la légende. Son propriétaire, Jómundur Ólason, éleveur de moutons, a franchi le cap d’un million de kilomètres. Une performance qui force le respect et qui rappelle l’importance de l’entretien autant que la robustesse d’une mécanique bien conçue.
Quand une simple curiosité devient une histoire hors norme
Tout commence au printemps 2024. Jómundur contacte Hekla, le distributeur officiel de Skoda en Islande. Sa question est simple : que se passera-t-il quand son compteur atteindra un million de kilomètres ? Reviendra-t-il à zéro ? S’arrêtera-t-il à 999 999 ? Intrigué, le concessionnaire l’invite à partager son expérience autour d’un café. Une rencontre qui débouche sur un film, tourné avec l’agence Tvist et le réalisateur Erlend Sveinsson, pour immortaliser ce moment unique.
Le résultat ? Une Octavia qui a roulé sans faillir pendant plus de vingt ans. Et un éleveur qui raconte, sourire aux lèvres, l’histoire de ses trajets quotidiens et de ses voyages au long cours.
Un compagnon de route dans les fjords
Jómundur a conduit son Octavia presque chaque jour. Pour rejoindre sa ferme à Borgarfjörður. Pour traverser l’île en quête de paysages à couper le souffle. Pour aller jusqu’aux fjords de l’Ouest, lors d’un trajet de près de mille kilomètres.
« Je garde d’excellents souvenirs de ces voyages », confie-t-il. « Je recommande d’ailleurs à tous de s’arrêter devant la cascade de Dynjandi. »
L’Octavia n’était pas sa première voiture, mais elle fut la première Skoda de la famille. Sa femme l’avait achetée neuve en 2003. En 2007, il en prend le volant. Très vite, il comprend que ce modèle n’est pas comme les autres. Faibles coûts d’usage, fiabilité remarquable, robustesse à toute épreuve : la voiture devient son outil de travail autant que son alliée de route.
Le secret : respect et entretien
L’Octavia n’a jamais demandé que des soins réguliers. Vidanges soignées, pièces surveillées, huile de qualité, moteur ménagé. Jómundur n’a jamais poussé au-delà de 3 000 tr/min.
« Il faut respecter la machine », insiste-t-il. « L’entretien régulier est essentiel, tout comme l’attention portée aux petits problèmes avant qu’ils ne s’aggravent. »
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Résultat : après des centaines de milliers de kilomètres, la voiture conserve son moteur, sa transmission et même son embrayage d’origine. Un fait rare, surtout quand on connaît les routes islandaises : caillouteuses, parfois impraticables, et soumises à un climat souvent extrême. L’Octavia a tout encaissé. Jusqu’à transporter des moutons à l’arrière, sans jamais faillir.
Le jour du million
Et quand le cap symbolique arrive enfin, le compteur affiche une série de neuf. Six chiffres alignés. Impossible d’afficher le million complet : l’Octavia n’était tout simplement pas conçue pour ça. Mais qu’importe. Pour son propriétaire, ce moment reste « un pur bonheur », la confirmation d’une conviction : sa voiture atteindrait ce jalon historique.
Une nouvelle vie pour une voiture hors norme
Aujourd’hui, Jómundur roule dans un Skoda Kodiaq. Mais il n’a pas dit adieu à son Octavia. L’ancienne berline, témoin d’un parcours exceptionnel, a été confiée à un lycée de Reykjavík. Elle servira de support pédagogique aux étudiants en mécanique. Une deuxième vie, presque muséale, pour un modèle qui a écrit une page inattendue de l’histoire automobile.
« Mon Octavia a été exceptionnelle », conclut l’éleveur. « Aucune autre voiture ne lui arrive à la cheville. »
Skoda en Islande : une marque bien implantée
Présent depuis 1998, le distributeur Hekla propose aujourd’hui une gamme complète : Kamiq, Octavia Combi, Superb Combi, Kodiaq, mais aussi les modèles électriques Elroq et Enyaq. Les clients islandais plébiscitent particulièrement les versions à quatre roues motrices, adaptées aux conditions locales. Le Kodiaq et l’Enyaq dominent ainsi les ventes.
Et au milieu de cette offre moderne, l’histoire de l’Octavia au million de kilomètres rappelle qu’avant les batteries, avant les SUV électrifiés, une simple berline pouvait déjà devenir immortelle.