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Renault Clio 6 Cabriolet : quand la citadine iconique ose défier les codes

Renault Clio 6 Cabriolet 2026

Dans l’univers des citadines, souvent contraint par le prix et la prudence, Renault surprend. La Clio, modèle fétiche vendu à plus de 17 millions d’exemplaires depuis 1990, se réinvente virtuellement en version cabriolet. Pas une étude officielle, mais l’œuvre d’un designer passionné, présentée comme une vision provocatrice. Dévoilée au Salon de Munich, la Clio 6 séduit déjà par ses motorisations hybrides et son allure affûtée. Dans cette déclinaison décapotable, l’imagination prend le relais et questionne l’avenir de la citadine reine.

Une silhouette libérée du toit rigide

Impossible de passer à côté de cette robe rouge éclatante. La carrosserie, polie comme un bijou, enveloppe une silhouette élancée et ouverte. En perdant son toit, la Clio gagne en légèreté. Ses flancs sculptés, hérités du concept Emblème 2024, s’ouvrent sur un habitacle lumineux. Les sièges en cuir, soulignés de surpiqûres, s’opposent au tableau de bord numérique emprunté aux R5 et R4 E-Tech. Ici, le designer ose couper la ligne de toit pour transformer la citadine en spider compacte. Une audace qui rappelle les cabriolets des années 90, quand Renault flirtait avec le rêve de liberté.

Mais cette vision ne se limite pas au style. À une époque où les ventes de cabriolets reculent face aux SUV, elle réaffirme que la Clio peut incarner bien plus qu’une simple voiture pratique. Elle s’imagine cheveux au vent, sur la corniche azuréenne, invitant à l’évasion. Reste à savoir si Renault, dans une industrie dominée par la rationalité, accepterait ce pari.

Un visage qui clame l’avant-garde

La face avant, elle, rompt totalement avec les habitudes. Le losange Renault trône au cœur d’une calandre béante, encadrée de feux LED en demi-losange. Les lignes vives du bouclier, renforcées par des jupes sombres, sculptent un regard plus agressif. Les étriers bleus, détail qui intrigue, complètent cette signature visuelle. Résultat : une Clio qui n’a plus peur de se montrer, surtout sans capote.

Cette audace s’inscrit dans la ligne imposée par Gilles Vidal, patron du design depuis 2020. Le style « Sensual Tech » inspire cette Clio 6, et le passage au cabriolet accentue ce virage. Plus expressive, presque carnassière, la proue capte l’attention dans la circulation. Pourtant, ce choix divise. Les puristes regrettent la douceur iconique des générations passées. Les plus jeunes, eux, applaudissent une énergie nouvelle. Entre fidélité et rupture, Renault joue un équilibre délicat.

À l’intérieur, un cocon high-tech ouvert au ciel

Pousser la porte révèle un univers moderne. Deux écrans de 10 pouces dominent un habitacle épuré, riche en matériaux recyclés. Les sièges baquets, gainés de cuir et d’alcantara, renforcent l’ambiance sportive. Le volant compact, flanqué d’un losange lumineux, promet une prise en main intuitive. Capote abaissée, le ciel devient un décor mouvant, transformant chaque trajet en expérience sensorielle.

Cette approche n’est pas qu’esthétique. La Clio 6 repose sur la plateforme CMF-B modernisée, héritant des technologies des R5 et R4 électriques. L’assistant vocal Reno, la connectivité 5G et les aides à la conduite renforcent le côté pratique. Le moteur hybride 1.8 E-Tech de 160 ch affiche une consommation contenue à 3,9 l/100 km. En cabriolet, l’aérodynamisme réduit pourrait altérer ces chiffres, mais l’équation plaisir contre efficacité semble volontaire.

Des roues qui assoient son allure

Les jantes de 18 pouces, associées à des pneus larges, ancrent fermement la Clio au sol. Les arches élargies et l’aileron discret accentuent l’équilibre visuel. L’ensemble respire la sportivité, sans renier le statut de citadine polyvalente. Cette version virtuelle pousse même l’idée vers une finition inspirée de l’Esprit Alpine, avec un châssis affûté et une allure plus noble.

Sur le plan économique, une Clio cabriolet serait évidemment plus coûteuse. La production prévue à Bursa, en Turquie, pourrait contenir certains prix, mais la variante décapotable exigerait un ticket plus élevé. Un frein possible, mais pas insurmontable si Renault la positionne comme un modèle image.

Et si l’avenir de la Clio passait par l’audace ?

Cette Clio 6 Cabriolet, bien que virtuelle, n’est pas une fantaisie isolée. Elle met en lumière ce qui manque parfois à la gamme : une part de rêve. La Clio, solide leader du marché français, ouvre ses commandes en octobre pour une arrivée en concessions en décembre. Imaginer une série limitée cabriolet ne serait pas incohérent.

En définitive, cette vision interroge Renault : faut-il oser renouer avec l’esprit des roadsters accessibles ? Divisif, peut-être. Inoubliable, sûrement. Car dans un marché de plus en plus standardisé, cette proposition prouve une chose : l’imagination reste le moteur le plus puissant de l’automobile.

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