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mardi, avril 1, 2025
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    Audi et Siemens Révolutionnent l’Automatisation avec des Automates Virtuels

    Audi franchit une étape majeure dans la production automobile avec le déploiement, le 27 mars 2025, des premiers automates programmables virtuels (Virtual PLC) au monde dotés d’une fonction de sécurité, dans l’atelier de carrosserie de Böllinger Höfe. Fruit d’un partenariat avec Siemens, Broadcom et Cisco, cette technologie, intégrée à la plateforme Edge Cloud 4 Production (EC4P), remplace les automates matériels traditionnels. Testée sur une carrosserie Lamborghini, elle promet une production plus flexible et data-driven. Une première qui pourrait redéfinir les usines Audi, à commencer par Neckarsulm. Décryptage d’une avancée inédite.

    Une Première Mondiale à Böllinger Höfe

    À l’usine Audi Sport de Böllinger Höfe, où sont fabriquées les carrosseries Lamborghini, les automates virtuels de Siemens prennent le relais des systèmes physiques. Certifiés par le TÜV pour leur sécurité, ils s’exécutent sur l’EC4P, une plateforme cloud qui centralise le contrôle. « C’est un bond en productivité pour notre stratégie 360factory », explique Gerd Walker, membre du conseil d’Audi pour la production. Après un essai concluant sur l’assemblage de l’e-tron GT, cette technologie s’attaque à la carrosserie, offrant un suivi en temps réel et des mises à jour logicielles instantanées, indépendamment de la localisation.

    Flexibilité et Efficacité au Cœur du Système

    Fini les automates fixes : les Virtual PLC permettent d’introduire rapidement de nouvelles fonctions, gérées depuis le cloud. « On virtualise les cerveaux des usines », résume Cedrik Neike, PDG de Siemens Digital Industries. Résultat : une production plus agile, capable de s’adapter aux variations de la demande ou aux évolutions techniques. Audi y voit un levier pour booster l’efficacité et réduire les temps d’arrêt, tout en alignant ses usines sur une logique data-driven. Prochaine étape ? Déployer cette innovation à Neckarsulm pour l’atelier de la future A6.

    Un Quatuor Technologique en Action

    Ce projet repose sur une collaboration à quatre. Siemens fournit le système virtuel et sa sécurité TÜV ; Broadcom apporte un logiciel de virtualisation avec un « commutateur virtuel industriel » pour une communication en temps réel ; Cisco déploie une infrastructure réseau « Software-Defined Access » adaptée à l’industrie. « C’est la première interaction mondiale entre virtualisation, réseau et automatisation dans l’automobile », souligne Pascal Schirmer, responsable tech chez Audi. Une synergie qui positionne ce système comme un pionnier face aux approches plus traditionnelles de concurrents comme BMW ou Mercedes.

    Vers une Usine du Futur

    Testée sur un modèle Lamborghini, cette technologie s’inscrit dans la vision 360factory d’Audi : des usines connectées, flexibles et durables. « On veut exporter les données locales à toutes nos usines », précise Walker. À Böllinger Höfe, laboratoire numérique d’Audi, elle prouve sa capacité à gérer des processus complexes en temps réel. Si le déploiement à Neckarsulm se confirme, cette automatisation virtuelle pourrait devenir un standard, renforçant la compétitivité d’Audi dans un secteur où Tesla ou Toyota misent aussi sur l’innovation usine.

    Audi Redessine la Production Industrielle

    Avec ces automates virtuels, Audi et Siemens ne se contentent pas d’optimiser : ils réinventent. Sécurité certifiée, flexibilité accrue, contrôle centralisé : l’EC4P marque un tournant pour l’automatisation automobile. Face à la concurrence, Audi se distingue par cette approche cloud audacieuse, qui pourrait inspirer d’autres constructeurs. Reste à voir si la scalabilité tiendra ses promesses hors de Böllinger Höfe. Pour l’instant, cette première mondiale pose une question claire : et si l’usine du futur était déjà là ? Réponse à Neckarsulm dans les prochains mois !

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    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

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