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lundi, mai 5, 2025
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    Les Chinois invente une Batterie qui rend les voitures électriques incombustibles même en cas de défaillance thermique !

    Le géant chinois CATL, leader mondial des batteries, vient de frapper un grand coup : sa batterie Qilin est la première à répondre aux exigences drastiques de la norme chinoise GB 38031-2025, garantissant une résistance absolue au feu et à l’explosion, même en cas de défaillance thermique. Annoncée comme une avancée majeure pour la sécurité, cette innovation pourrait redéfinir les standards mondiaux. Mais qu’est-ce qui rend la Qilin si révolutionnaire ? Et quel impact pour l’industrie automobile ?

    Une norme chinoise qui change la donne

    Publiée le 28 mars 2025, la norme GB 38031-2025, applicable dès juillet 2026, marque un tournant dans la sécurité des batteries. Contrairement à l’ancienne réglementation, qui se limitait à exiger un signal d’alerte avant un éventuel incendie, ce nouveau cadre impose une tolérance zéro. En cas d’emballement thermique – un phénomène où la batterie surchauffe de manière incontrôlable –, elle ne doit ni prendre feu ni exploser. Toute fumée émise doit rester inoffensive pour les passagers. Cette exigence répond à un enjeu crucial : rassurer les conducteurs face aux rares mais médiatisés incidents de batteries défaillantes.

    Pour valider cette robustesse, la norme soumet les batteries à des tests impitoyables : un choc par le dessous pour simuler un accident, et un protocole de 300 cycles de charge rapide suivi d’un court-circuit artificiel. La batterie Qilin de CATL a passé ces épreuves avec brio, comme l’a certifié le China Automotive Technology and Research Center (CATARC), référence en matière de sécurité automobile en Chine. Selon Reuters, cette validation positionne CATL comme un pionnier, dans un marché où la sécurité devient un argument de vente aussi crucial que l’autonomie.

    Qilin : une technologie au sommet

    Lancée en juin 2022 et produite en série depuis 2023, la batterie Qilin représente la troisième génération de la technologie Cell-to-Pack (CTP) de CATL. Avec une densité énergétique de 255 Wh/kg et une utilisation de volume record de 72 %, elle permet de concevoir des véhicules électriques dépassant 1 000 km d’autonomie sous le cycle CLTC chinois – bien que ce standard soit plus généreux que le WLTP européen, utilisé comme référence en France. Des marques comme Zeekr, Volvo, Lotus (groupe Geely), AvatR, Xiaomi, mais aussi Mercedes et Stellantis, intègrent déjà les batteries CATL dans leurs modèles.

    Ce qui distingue la Qilin, c’est son architecture innovante. Une couche intermédiaire élastique et multifonctionnelle combine un croisillon interne, une plaque de refroidissement liquide et un coussin thermique. Ce design compact améliore la dissipation de chaleur, un facteur clé pour prévenir les emballements thermiques. Le système de refroidissement, repensé avec des éléments placés entre les cellules adjacentes, quadruple la surface d’échange thermique. Résultat : une stabilité exceptionnelle, même sous stress extrême.

    Recharge ultrarapide et ambitions futures

    Au-delà de la sécurité, la Qilin excelle en performance. Elle autorise une recharge de 10 % à 80 % en seulement 10 minutes, grâce à une puissance de 5C – un indicateur de la vitesse de charge relative à la capacité de la batterie. CATL promet une prochaine génération à 6C, repoussant encore les limites. Comme le note Electrek, la rapidité de recharge devient un critère décisif pour les consommateurs, souvent plus important que l’autonomie brute. Avec plus de 18 millions de véhicules équipés de ses batteries à travers le monde, CATL consolide son emprise sur un marché en pleine expansion.

    Cependant, des questions subsistent. Le cycle CLTC, optimiste, pourrait surestimer l’autonomie réelle en conditions européennes, où les températures et les styles de conduite diffèrent. Sur des forums comme InsideEVs, certains utilisateurs s’interrogent sur la durabilité des performances de la Qilin face à des usages intensifs prolongés. CATL devra démontrer que sa technologie reste fiable sur le long terme pour convaincre les marchés occidentaux.

    Un impact mondial en vue ?

    L’annonce de CATL intervient dans un contexte où la sécurité des batteries est scrutée de près. Les incidents, bien que rares, alimentent les réticences face aux véhicules électriques. En répondant à une norme aussi rigoureuse, la Qilin pourrait devenir un étalon mondial, poussant les concurrents comme LG Chem ou Panasonic à relever leurs standards. Selon BloombergNEF, la Chine, qui domine 60 % du marché des batteries, impose de plus en plus ses normes à l’échelle globale. L’adoption de la GB 38031-2025 par d’autres pays, notamment en Europe, n’est pas exclue, surtout si des constructeurs comme Mercedes ou Stellantis en font un argument commercial.

    Mais des défis persistent. Le coût des batteries reste un frein à l’adoption massive des véhicules électriques, et la Qilin, avec sa technologie avancée, pourrait accentuer cet écart. De plus, la dépendance aux matières premières, souvent extraites dans des conditions controversées, pose des questions éthiques. CATL, conscient de ces enjeux, investit dans le recyclage et les alternatives au lithium, mais le chemin reste long.

    Une étape vers un avenir plus sûr

    En certifiant la Qilin comme la première batterie conforme à la norme GB 38031-2025, CATL ne se contente pas d’innover : il redéfinit la sécurité des véhicules électriques. Cette technologie, alliant robustesse, performance et recharge ultrarapide, pourrait dissiper les craintes des consommateurs et accélérer la transition vers l’électrique. À l’heure où la Chine consolide son leadership, l’industrie automobile mondiale a les yeux rivés sur Ningde, siège de CATL.

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    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

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