le gouvernement fixe les quotas d’importation des kits CKD/SKD

Ce qui est prétendument appelé « secteur de montage automobile » s’avère une autre supercherie faite aux Algériens que la compagne de lutte contre la corruption est en train de mettre à jour.

Cette activité fait actuellement face à des difficultés depuis que le gouvernement a procédé à la suspension de l’importation des kits CKD et SKD pour le montage de véhicules. Il est reproché à ces entreprises de surfacturer l’importation de leurs intrants.

Dès la mise sur le marché des premières voitures, tous les Algériens avaient relevé cette anomalie de payer nettement plus cher un véhicule « produit » localement qu’un véhicule importé.
 

Une activité cumulant les exonérations : droits de douanes, TVA et taxe sur le véhicule neuf   
Or, cette activité qui a bénéficié des largesses « de l’Etat » à travers les mesures prises sous le gouvernement de l’ex-premier ministre, cumule les exonérations des taxes aux dépens du Trésor public, c’est-à-dire l’argent public. Les voitures montées localement sont en effet exonérées des droits de douanes, de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) ainsi que de la taxe sur le véhicule neuf. Ce qui évacue toute justification des prix imposés aux Algériens.

Paradoxalement, depuis 2016, début du montage automobile en Algérie, les prix des voitures ont triplé, souligne le journaliste Zohir Bouzid du service économique de la radio chaine 3 qui fait intervenir Nadir Kerri, journaliste spécialisé dans l’automobile.

3,7 milliards de dollars de surfacturation en 2018
Nadir Kerri qui a eu à visiter plusieurs usines de montages dans le monde témoigne que « ce qui se fait chez nous, n’est pas du montage, c’est du bricolage » avant de souligner que ces surfacturations « nous ont coûté 3,7 milliards de dollars en 2018. Durant les 4 à 5 premiers mois de l’année en cours, ça atteint déjà les 1,5 milliard ».

Des chiffres qui, comparés à ce qui se fait ailleurs, donnent le tournis au journaliste. Il cite le cas de l’usine du groupe PSA Maroc qui avec seulement 540 millions d’euros » met sur le marché pas moins de « 200 000 véhicules », dit-il avant de s’apostropher qu’« avec 1,5 milliards de dollars, il y a de quoi monter trois usines ».

Plus de détails dans le propos de plusieurs intervenants recueillis par Zohir Bouzid du service économique de la Radio chaine 3.   

Articles similaires :

Lire aussi : Affaire de montage automobile: plus de 128 milliards de DA de pertes pour le Trésor public Lire aussi : USTO d'Oran : offre de formation en Technologie automobile pour les nouveaux bacheliers Lire aussi : Annulation des quotas d'importation des kits SKD/CKD : Le Gouvernement fait marche arrière? Lire aussi : USTO d'Oran : offre de formation en Technologie automobile pour les nouveaux bacheliers Lire aussi : Retour de l'importation des véhicules d'occasion : Les ministres des Finances et du Commerce chargés du dossier Lire aussi : Industrie automobile en Algérie : les étrangers ne seront pas obligés de s'associer à un partenaire local Lire aussi : USTO d'Oran : offre de formation en Technologie automobile pour les nouveaux bacheliers Lire aussi : Pièces de rechange : Nécessité de créer des centres techniques de contrôle de conformité Lire aussi : Importations de kits SKD : La facture baisse de 228,05 millions de dollars en neuf mois Lire aussi : Annulation des quotas d'importation des kits SKD/CKD : Le Gouvernement fait marche arrière?