Opel expose cette année trois premières mondiales au Salon international de l’automobile de Francfort (ouverture au public du 12 au 22 septembre). La nouvelle Astra, avec ses moteurs à haut rendement, le Grandland X Hybrid4 à transmission intégrale (consommation WLTP, pondérée, mixte : 1,6 l/100 km, 37 g/km de CO2 ; NEDC : 1,6 l/100 km, 36 g/km de CO2) et la nouvelle Corsa de sixième génération. La citadine à succès (plus de 13,6 millions d’unités) passe à l’électrique et avec la Corsa-e Rally – qui fait également sa première apparition à Francfort – constitue même la base d’une voiture de compétition sans émissions. Au salon, la nouvelle Corsa sera accompagnée d’une invitée spéciale – une rare Corsa GT, produite en 1987. Cette young timer a été tirée du profond sommeil où elle était au Portugal pour se refaire une jeunesse à l’atelier Opel Classic à Rüsselsheim avant de rejoindre le salon IAA de Francfort.
La fiabilité Opel : 2.700 km de Porto à Rüsselsheim en passant par Saragosse
Il a fallu du temps à Opel Classic pour trouver une Corsa GT de première génération. Cet exemplaire, immatriculé pour la première fois en Espagne, était en train de languir, oublié, dans un garage au Portugal. Pour cette modeste GT grand tourisme, la route était longue pour rejoindre Francfort, en partant d’un parking dans le port de Porto.
La Corsa GT a figuré dans la gamme Opel d’avril 1985 à l’automne 1987. Elle succédait à la Corsa SR, dotée d’un moteur à carburateur 1,3 litre de 70 ch. La puissance supplémentaire et les spoilers discrets ont séduit tous ceux pour qui la GSi, plus extravertie, était trop chère, mais qui voulaient quand même se faire plaisir. Techniquement, la GT se contenait de leur offrir en plus une boîte manuelle à cinq rapports, qui avait l’avantage de minimiser l’appétit et le régime sur les longs trajets.
Aujourd’hui encore, la Corsa GT est étonnamment silencieuse et s’insère sans problème dans la circulation. La suspension n’est pas inutilement dure, la direction ne présente pas de flou, et il n’y a pas d’informations superflues au tableau de bord : en dehors des cadrans habituels, on trouve seulement un compte-tours et un manomètre d’huile. La consommation correspond aux chiffres officiels de l’époque : il est difficile de dépasser les six litres aux 100 km. Il faut dire que son poids en ordre de marche de 750 kg lui est d’un grand secours. La GT bénéficiait d’un rapport puissance/poids de 10,71 kg par cheval.
Sur la route du Portugal à Rüsselsheim, la GT a fait escale à Saragosse, où elle a été construite en 1987. La voiture a même été autorisée à visiter l’usine de production. Alors que la Corsa jaune s’arrêtait à la chaîne de montage, de nombreux employés sont venus saluer cette amie de longue date.
Après Barcelone, la Corsa GT a pris la direction de l’est, est passée à travers la France et a longé le Rhin depuis Bâle. Au total, 2.700 kilomètres pour une Corsa de 32 ans qui a été arrachée à une retraite paisible au Portugal, et qu’elle a accomplis sans la moindre panne. Et à son arrivée à Rüsselsheim, la GT était attendue impatiemment par l’équipe Opel Classic.
Projet « IAA 2019 » : faire passer la petite retraitée au rôle de vedette du salon
Le chaud soleil de l’Espagne et du Portugal a été salutaire pour la Corsa GT. Une vie sans devoir affronter les routes salées signifie une caisse sans rouille, ni corrosion. La petite citadine jaune était donc toujours en bon état, malgré les années. Le TÜV a été aussi de cet avis, et après le contrôle technique des autorités allemandes, les inspecteurs ont apposé leur précieux sceau sur la plaque d’immatriculation. Mais si l’examen légal était difficile, la Corsa GT allait en affronter un autre, encore plus rigoureux : celui des experts d’Opel Classic, qui l’ont soumise à un véritable scanner en profondeur. Plusieurs paires d’yeux perçants ont alors découvert de nombreuses imperfections plus ou moins graves : bosses dans le pavillon, badges non d’origine, vitres rayées, coussins d’assise usés. Même le klaxon sonnait faux ! En fin de compte, la voiture fut complètement démontée.
L’équipe Classic décida alors de tenir conseil avec le Service des Pièces de rechange. Tout le monde se retrouva pour monter le « Projet IAA 2019 », sous la direction de Thorsten Götz et Dieter Eder. Pièce par pièce, les équipes ont reconstruit le puzzle Corsa. D’abord le moteur a été reconditionné, puis la suspension, enfin les amortisseurs et les ressorts. La carrosserie a été repeinte et a reçu un nouvel accastillage, avec les badges GT conformes. Puis des jantes en alliage léger d’origine ont été montées. Enfin, de nouvelles vitres ont été installées, grâce à un sympathique concessionnaire Opel qui les avait en stock. La Corsa GT est maintenant prête pour sa deuxième vie qui débutera en grande pompe, au 68ème Salon international de l’automobile de Francfort. Les visiteurs pourront admirer la Corsa GT fraîchement restaurée sur le stand Opel D31 dans le hall 11.0. La première mondiale de la Corsa de sixième génération ne manquera pas d’en profiter.
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