Renault s’apprête à nommer un directeur général intérimaire dans les prochains jours, alors que le départ de Luca de Meo approche. L’actuel PDG, qui prendra la tête du groupe Kering — maison mère de Gucci — quittera officiellement ses fonctions le 15 juillet.
Selon des sources citées par le Financial Times, le constructeur français a restreint sa sélection à trois noms. Deux candidats internes : Denis Le Vot, actuel patron de Dacia, et François Provost, en charge des achats, des partenariats et des affaires publiques. Un nom externe est également évoqué : Maxime Picat, ancien cadre de Stellantis.
Renault, sollicité par Reuters, n’a pas encore confirmé l’information. L’agence n’a pu vérifier indépendamment les éléments avancés par le FT.
Une succession à finaliser d’ici le 15 juillet
Le départ de Luca de Meo laisse peu de temps au conseil d’administration. Renault doit désigner son successeur d’ici mi-juillet. Une décision temporaire, mais stratégique, dans une phase clé de redressement industriel.
Parmi les profils retenus, Denis Le Vot fait figure de favori. Il dirige la marque low-cost Dacia depuis 2021 et évolue au sein du groupe depuis 1990. Sous sa direction, la marque roumaine a élargi sa gamme et orienté sa stratégie vers des modèles plus rentables, comme le SUV Bigster.
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Maxime Picat, lui, a longtemps été pressenti comme potentiel successeur de Carlos Tavares chez Stellantis. Il a toutefois quitté le groupe en juin, après la nomination d’Antonio Filosa. Picat occupait alors le poste de directeur des achats, après avoir dirigé les opérations en Europe.
Quant à François Provost, il cumule plusieurs fonctions stratégiques chez Renault, notamment la gestion des achats et des partenariats. Son profil reste discret mais solide.
Maintenir le cap
Avec la nomination imminente d’un PDG intérimaire, Renault cherche avant tout à assurer la continuité. Le constructeur est engagé dans un plan de transformation ambitieux, amorcé par de Meo, et devra poursuivre les chantiers en cours : électrification, recentrage stratégique et montée en gamme.
Le temps presse. À moins de deux semaines du départ officiel de Luca de Meo, Renault devra trancher. Le choix du successeur, même temporaire, aura des répercussions immédiates sur l’image du groupe et sur sa trajectoire industrielle.