back to top
samedi, avril 12, 2025
Plus

    RÉVÉLATION CHOC de Carlos Ghosn : « BYD vaut 5 fois Renault et va détrôner Tesla »

    Dans une interview explosive diffusée récemment sur la chaîne Al Arabiya, Carlos Ghosn, l’ancien PDG de Renault-Nissan, a lâché une véritable bombe dans le monde de l’automobile. Selon lui, BYD, le géant chinois des véhicules électriques, affiche aujourd’hui une valeur marchande cinq fois supérieure à celle de Renault et pourrait bientôt détrôner Tesla comme leader mondial du secteur. Une déclaration qui fait l’effet d’un séisme dans l’industrie automobile, venant d’un homme qui a dirigé l’une des plus grandes alliances automobiles au monde.

    Alors que les constructeurs occidentaux peinent à s’adapter à la révolution électrique, BYD (Build Your Dreams) trace sa route à une vitesse fulgurante. En 2024, le constructeur chinois a frôlé le titre de premier vendeur mondial de véhicules électriques, talonnant Tesla avec 1,76 million d’unités vendues contre 1,79 million pour le constructeur américain. Une performance d’autant plus remarquable que BYD n’a cessé de produire des véhicules thermiques qu’en 2022.

    Cette montée en puissance spectaculaire de BYD, couplée à l’analyse sans concession de Carlos Ghosn, soulève une question cruciale : assistons-nous à un basculement historique du centre de gravité de l’industrie automobile mondiale vers la Chine ? Décryptage d’une révolution silencieuse qui pourrait redessiner complètement le paysage automobile mondial dans les années à venir.

    La déclaration choc de Carlos Ghosn

    « BYD vaut actuellement cinq fois plus que Renault et pourrait bientôt dépasser Tesla dans la production de véhicules électriques. » Cette déclaration fracassante de Carlos Ghosn lors de son interview sur Al Arabiya ne laisse place à aucune ambiguïté. L’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan, reconnu pour sa vision stratégique et sa connaissance approfondie du marché automobile mondial, n’a pas l’habitude de s’avancer sans fondement.

    Ghosn, qui a transformé Nissan d’une entreprise au bord de la faillite en un géant rentable et qui a bâti l’une des plus grandes alliances automobiles au monde, possède une crédibilité indéniable dans l’industrie. Sa déclaration sur BYD prend donc une résonance particulière, d’autant plus qu’il connaît intimement les défis auxquels font face les constructeurs traditionnels dans leur transition vers l’électrique.

    « Ce que nous observons avec BYD n’est pas un simple succès commercial, mais une véritable révolution industrielle« , poursuit Ghosn dans son analyse. « Les constructeurs occidentaux ont sous-estimé la capacité d’innovation et la vitesse d’exécution des entreprises chinoises. Aujourd’hui, ils en paient le prix fort.« 

    BYD vs Renault : le fossé qui se creuse

    L’affirmation de Carlos Ghosn concernant la valorisation de BYD par rapport à Renault est loin d’être exagérée. En effet, BYD affiche aujourd’hui une capitalisation boursière qui dépasse largement celle du constructeur français. Cette différence vertigineuse illustre le bouleversement profond que connaît l’industrie automobile.

    Alors que Renault, avec plus d’un siècle d’histoire, peine à s’adapter au virage électrique, BYD, fondée en 1995 comme fabricant de batteries, a su capitaliser sur son expertise dans ce domaine crucial pour les véhicules électriques. La société chinoise a développé sa propre technologie de batteries « Blade », considérée comme l’une des plus avancées du marché, lui conférant un avantage compétitif majeur.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en décembre 2024 seulement, BYD a vendu 509 440 véhicules, établissant un nouveau record mensuel avec une augmentation de près de 50% par rapport à décembre 2023. Sur l’ensemble de l’année, le constructeur chinois a livré 1 764 992 véhicules électriques, soit une progression de 41% par rapport à l’année précédente.

    Cette croissance fulgurante contraste fortement avec les difficultés de Renault à s’imposer sur le marché des véhicules électriques, malgré des modèles comme la Zoe qui ont connu un certain succès en Europe. La différence de valorisation pointée par Carlos Ghosn reflète non seulement les performances actuelles, mais aussi les perspectives d’avenir radicalement différentes pour ces deux constructeurs.

    BYD vs Tesla : le nouveau duel pour la domination mondiale

    Si la comparaison avec Renault est déjà saisissante, c’est l’affirmation selon laquelle BYD pourrait dépasser Tesla qui retient également l’attention. Et les chiffres donnent raison à Carlos Ghosn. En 2024, BYD a produit 1,78 million de véhicules électriques, contre 1,77 million pour Tesla. Si l’on considère les ventes effectives, Tesla conserve une légère avance avec 1,79 million d’unités vendues contre 1,76 million pour BYD, mais l’écart se resserre dangereusement.

    Plus révélateur encore, le ratio cours/bénéfices (PER) des deux entreprises montre une disparité frappante : 21 pour BYD contre 151 pour Tesla. Comme l’explique James D. Touati, consultant et trader interrogé par Capital : « Entre un PER de 151 pour Tesla et un PER de 21 pour BYD, il n’y a pas photo ! » Cette différence suggère que BYD pourrait offrir un potentiel de croissance bien plus important pour les investisseurs.

    La stratégie de BYD diffère fondamentalement de celle de Tesla. Alors que le constructeur américain se concentre sur des véhicules haut de gamme avec une forte marge, BYD adopte une approche plus diversifiée, proposant des modèles à différents niveaux de prix. Cette stratégie lui permet de conquérir rapidement des parts de marché, notamment dans les économies émergentes où le prix reste un facteur déterminant.

    « Les constructeurs automobiles chinois font un peu figure d’Avengers de la voiture électrique, avec leurs tarifs qui font passer Tesla pour un bijoutier de luxe« , ironise James D. Touati. Cette compétitivité-prix s’explique par des coûts de production inférieurs et une intégration verticale poussée, BYD produisant lui-même ses batteries et de nombreux composants clés.

    L’analyse d’expert de Carlos Ghosn

    Pour Carlos Ghosn, la montée en puissance de BYD n’est pas une surprise. L’ancien dirigeant de Renault-Nissan avait déjà identifié le potentiel du marché chinois des véhicules électriques il y a plusieurs années. « La Chine a compris avant tout le monde que l’électrification était l’avenir de l’automobile et a mis en place une politique industrielle cohérente pour soutenir cette transition« , analyse-t-il.

    Selon lui, BYD bénéficie de plusieurs avantages structurels qui pourraient effectivement lui permettre de dépasser Tesla dans un avenir proche. « BYD contrôle l’ensemble de sa chaîne de valeur, de la production des batteries à l’assemblage final des véhicules. Cette intégration verticale leur donne une flexibilité et une maîtrise des coûts que peu de constructeurs peuvent égaler« , explique Ghosn.

    L’expertise de BYD dans les batteries, élément le plus coûteux et technologiquement critique d’un véhicule électrique, constitue un atout majeur. La technologie « Blade Battery » développée par BYD offre une densité énergétique élevée tout en étant plus sûre et moins chère à produire que les batteries utilisées par de nombreux concurrents.

    Carlos Ghosn souligne également l’agilité de BYD face aux évolutions du marché. « Quand Tesla a baissé ses prix, BYD a immédiatement réagi avec des offres promotionnelles agressives, comme des assurances gratuites sur certains modèles. Cette réactivité leur a permis de maintenir leur dynamique de croissance« , observe-t-il.

    L’expansion mondiale de BYD

    Si BYD domine déjà son marché domestique, c’est son expansion internationale qui pourrait véritablement lui permettre de détrôner Tesla. Le constructeur chinois déploie actuellement une stratégie d’internationalisation ambitieuse, avec des résultats déjà visibles dans plusieurs régions du monde.

    En Europe, malgré une surtaxe de 35% imposée par l’Union européenne sur les importations de voitures électriques chinoises, BYD poursuit son offensive. Pour contourner ces barrières tarifaires, l’entreprise a annoncé la construction d’une usine en Hongrie, qui lui permettra de produire localement pour le marché européen.

    « BYD ne se contente pas de vendre des voitures, ils exportent un modèle industriel complet« , analyse Carlos Ghosn. « Leur capacité à s’adapter aux contraintes réglementaires locales tout en maintenant leur avantage compétitif est impressionnante.« 

    Le constructeur chinois a également lancé une gamme de modèles spécifiquement conçus pour les marchés internationaux, comme la berline Seal qui se positionne en concurrente directe de la Tesla Model 3. Ces véhicules intègrent les dernières technologies en matière de batteries, d’autonomie et de conduite assistée, tout en affichant des prix compétitifs.

    Cette expansion mondiale ne se fait pas sans obstacles. Outre les barrières tarifaires européennes, BYD doit également faire face à des droits de douane pouvant atteindre 100% aux États-Unis et au Canada. Mais la détermination du constructeur chinois à s’imposer sur tous les marchés ne semble pas faiblir.

    « La question n’est plus de savoir si BYD va devenir un acteur mondial majeur, mais quand« , conclut Carlos Ghosn. « Et à en juger par leur trajectoire actuelle, ce moment pourrait arriver bien plus tôt que ce que la plupart des observateurs imaginent.« 

    Le dragon chinois prêt à régner sur l’automobile mondiale

    L’analyse de Carlos Ghosn sur la montée en puissance de BYD face à Renault et Tesla n’est pas qu’une simple observation d’expert, c’est un avertissement pour l’ensemble de l’industrie automobile occidentale. Quand un homme qui a dirigé simultanément deux constructeurs majeurs affirme qu’un acteur chinois vaut désormais cinq fois Renault et s’apprête à dépasser Tesla, le monde de l’automobile devrait trembler.

    Les chiffres sont implacables. Avec une production qui rivalise déjà avec celle de Tesla, une valorisation boursière bien plus raisonnable, et une maîtrise complète de sa chaîne de valeur, BYD dispose de tous les atouts pour s’imposer comme le leader incontesté du marché des véhicules électriques dans les années à venir. Sa progression fulgurante en seulement quelques années laisse présager un avenir où les constructeurs chinois pourraient dominer l’industrie automobile mondiale, comme les Japonais dans les années 1980 ou les Coréens dans les années 2000.

    Pour les constructeurs européens comme Renault, mais aussi pour l’américain Tesla, le défi est immense. Comment rivaliser avec un géant qui bénéficie à la fois d’un marché intérieur gigantesque, d’un soutien gouvernemental massif, et d’une avance technologique dans le domaine crucial des batteries ? La réponse à cette question déterminera probablement la survie même de nombreux constructeurs historiques.

    Comme le souligne Carlos Ghosn, nous assistons peut-être à un basculement historique du centre de gravité de l’industrie automobile mondiale. Après plus d’un siècle de domination occidentale, le futur de l’automobile s’écrit désormais en caractères chinois. Et ce futur pourrait arriver bien plus vite que nous ne l’imaginons.

    La question n’est plus de savoir si BYD va dépasser Tesla, mais quand. Et si l’on en croit Carlos Ghosn, ce moment pourrait être imminent. Le dragon chinois est réveillé, et il a faim.

    Suivez-nous :

    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

    LAISSER UN COMMENTAIRE

    S'il vous plaît entrez votre commentaire!
    S'il vous plaît entrez votre nom ici

    Articles connexes

    Top Actualité

    Nouveautés

    Articles Récents

    Catégories Populaires