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mardi, avril 1, 2025
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    Airbus Dévoile ses Ambitions Hydrogène au Sommet 2025

    Lors du Sommet Airbus 2025, tenu cette semaine, le géant européen a levé le voile sur ses avancées dans l’aviation à hydrogène, réaffirmant son objectif d’un avion monocouloir nouvelle génération pour la fin des années 2030. Au cœur de l’événement : une feuille de route ajustée pour le projet ZEROe, centrée sur un concept d’avion à pile à combustible de 2 MW par moteur. Avec des tests prévus d’ici 2027 et une collaboration avec Air Liquide, Airbus mise sur l’hydrogène pour décarboner l’aérien. Entre prouesses techniques et défis réglementaires, retour sur une vision qui pourrait redessiner le ciel.

    Un Concept Hydrogène Affiné

    Airbus a présenté un avion théorique à quatre moteurs électriques de 2 MW, alimentés par des piles à combustible convertissant hydrogène et oxygène en électricité. Deux réservoirs d’hydrogène liquide soutiendraient ce système, promettant une alternative zéro émission. « Après cinq ans d’exploration, la voie tout électrique s’impose comme la plus viable », explique Glenn Llewellyn, responsable ZEROe. Testé à 1,2 MW en 2023, le système a été peaufiné en 2024 avec des essais intégrant moteurs, piles et distribution. Prochain jalon : 2027, avec des tests au sol à Munich combinant propulsion et stockage.

    Des Technologies en Maturation

    Le défi majeur ? Maîtriser l’hydrogène liquide en vol. À Grenoble, en partenariat avec Air Liquide Advanced Technologies, Airbus a conçu une maquette LH2BB pour tester stockage et distribution. « Nous affinons les systèmes pour qu’ils soient viables commercialement », note Bruno Fichefeux, directeur des programmes futurs. Les piles à combustible, déjà validées à petite échelle, devront scaler pour un monocouloir. Si les carburants durables (SAF) dominent aujourd’hui, Airbus voit l’hydrogène comme un complément à long terme, à l’image des voitures électriques dans l’automobile.

    Une Feuille de Route Ajustée

    Initialement ambitieux, le projet ZEROe a été recalibré. « Notre engagement reste intact, mais nous prenons le temps de mûrir les technologies », assure Fichefeux. D’ici 2035-2040, Airbus vise un avion commercial viable, concurrençant les A320neo ou Boeing 737. Les prochaines années seront consacrées au stockage, à la propulsion et à un cadre réglementaire – un frein majeur. « Sans normes claires, pas de décollage », prévient Llewellyn. Les essais de 2027 à Munich seront cruciaux pour valider ce pari face à des rivaux comme Boeing, qui explore aussi l’hydrogène.

    Un Écosystème à Construire

    Au-delà de la technique, Airbus pousse pour une « économie de l’hydrogène » dans l’aérien. Production, distribution, infrastructures aéroportuaires : tout reste à bâtir. « C’est un effort collectif », insiste Fichefeux. Avec 15 % des vols européens sur des monocouloirs (IATA, 2024), l’enjeu est colossal. Face à la pression climatique – l’aviation pèse 2,5 % des émissions mondiales de CO2 –, l’hydrogène pourrait trancher avec les SAF, limités par leur coût et leur disponibilité. Mais le chemin est long, et les investissements massifs.

    Airbus Parie Gros sur l’Hydrogène

    Le Sommet 2025 confirme Airbus comme pionnier de l’aviation verte. Son concept à pile à combustible, ambitieux mais réaliste, pose les bases d’un futur décarboné. Les avancées techniques impressionnent, mais le calendrier – fin 2030s – et les obstacles réglementaires tempèrent l’enthousiasme. Face à Boeing ou aux acteurs chinois, Airbus joue une carte audacieuse. Les tests de 2027 diront si l’hydrogène peut vraiment faire voler les monocouloirs de demain. Pour l’instant, c’est un horizon prometteur – à condition que le monde suive.

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    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

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