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mercredi, juin 25, 2025
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    Coup de Tonnerre chez Stellantis : Maserati, joyau en crise, proche d’un rachat par le chinois Chery ?

    Le géant automobile Stellantis, maison-mère de 14 marques emblématiques, pourrait tourner une page historique : la vente de Maserati. Selon Reuters, le constructeur envisagerait de céder sa seule marque de luxe. En ligne de mire : le chinois Chery, discret mais ambitieux, qui verrait dans ce rachat un tremplin vers l’Europe premium. Officiellement, Stellantis nie toute cession. Mais dans les coulisses, l’hypothèse prend de l’ampleur.

    Une marque en perte de vitesse : 11 300 unités vendues seulement en 2024 !

    En 2024, Maserati a vu ses ventes chuter de plus de 50 %, atteignant seulement 11 300 unités. Son résultat d’exploitation est catastrophique : 260 millions d’euros de pertes et une marge négative de 13 %. En cause : l’absence de nouveautés, un positionnement marketing instable et une transition électrique mal acceptée. La gamme Folgore peine à séduire, tandis que les malus écologiques – jusqu’à 60 000 € en France – achèvent de dissuader les acheteurs.

    Le trident ne brille plus face à Ferrari ou Porsche, qui continuent de séduire avec des modèles hybrides ou thermiques. Maserati, coincée entre deux univers, n’a plus l’aura nécessaire pour justifier ses ambitions.

    Chery, le “Geely 2.0” ?

    Pour Chery, racheter Maserati serait un coup stratégique comparable à l’acquisition de Volvo par Geely en 2010. Cinquième constructeur chinois avec 1,88 million de véhicules vendus en 2023, Chery multiplie les initiatives en Europe : reprise de l’usine Nissan à Barcelone, projets en Italie… Et Maserati serait une carte de visite idéale pour crédibiliser sa montée en gamme. L’héritage du design italien, la clientèle fortunée et le réseau de distribution séduisent.

    Mais les obstacles sont nombreux : relancer Maserati nécessiterait des milliards d’euros, une refonte du réseau, et surtout, une habile préservation de l’identité italienne pour rassurer les puristes. Un défi majeur dans un climat européen tendu face aux marques chinoises.

    Stellantis face à ses propres démons

    Avec des résultats financiers en baisse (-14 % de chiffre d’affaires en 2024) et une pression politique croissante, notamment en Italie, la vente de Maserati serait un pari risqué. Si certains y voient une décision rationnelle – se délester d’un gouffre financier pour recentrer les investissements sur Jeep, Peugeot ou Alfa Romeo – d’autres dénoncent une perte d’âme. Les syndicats italiens et le gouvernement s’alarment d’une éventuelle cession à un groupe chinois, évoquant la “braderie des joyaux de la couronne”.

    Une alternative Ferrari ?

    Certains évoquent un retour sous l’égide de Ferrari, comme à l’âge d’or entre 1997 et 2005. Une option qui préserverait le prestige de la marque et rassurerait les défenseurs du Made in Italy. Tout dépendra désormais des choix stratégiques à venir de Stellantis et de ses dirigeants, Antonio Filosa et Santo Ficili.

    Le sort de Maserati cristallise les tensions entre tradition et modernité, entre souveraineté industrielle et mondialisation. Entre les ambitions de Chery et les doutes européens, l’avenir du trident est plus incertain que jamais. Mais une chose est sûre : dans cette partie d’échecs mondiale, Maserati vaut bien un cavalier.

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    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

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