Dans une interview accordée à l’hebdomadaire spécialisé allemand Automobilwoche, le Directeur de Skoda, Thomas Schäfer, a déclaré que Skoda se tourne de plus en plus vers les marchés émergents, l’accent est mis principalement sur l’Inde et l’Afrique du Nord, dont l’Algérie et l’Égypte, où l’installation d’une industrie automobile, selon Schäfer, peut créer de l’emploi localement et approvisionner le marché régional.
En effet, le premier responsable de la marque Tchèque a dévoilé la stratégie de Skoda dans les années à venir, basée sur l’expansion de sa présence principalement en Inde et en Afrique du Nord, notamment en Algérie. Pour Thomas Schäfer, « L’Afrique est un cas particulier », cela est peut-être dû au fait que les moteurs thermiques modernes rencontrent un problème avec la qualité inférieure du carburant africain. « La norme d’émission Euro 7 signifiera que nous ne pourrons plus exporter des voitures d’Europe occidentale vers les pays en voies développement, dont l’Afrique», a-t-il déclaré, ajoutant que l’idée de produire une seule voiture pour la vendre dans le monde entier a définitivement disparu.
Depuis janvier 2021, Skoda est responsable des activités du Groupe Volkswagen non seulement en Inde, où il dirige le projet India 2.0, mais également en Russie et dans les pays de la Communauté des États indépendants et en Afrique du Nord. «Il y a de nombreux marchés où je vois une excellente opportunité pour Skoda», a déclaré Schäfer.
Selon lui, les cas modèles sont l’Algérie et l’Égypte. «Dans ces pays, une industrie automobile peut être créée et absorber de la main-d’oeuvre locale afin d’approvisionner le marché régional, donc, loin des solutions d’importations des véhicules d’occasions ».
En Algérie, les choses stagnent depuis des mois, même avec l’arrivée du nouveau ministre de l’industrie, aucune instruction officielle n’a été émise pour faire bouger le secteur automobile. Plusieurs opérateurs locaux ont exprimé leurs intérêts pour l’importation des véhicules neufs, mais aussi pour l’installation d’usines de fabrication et montages de véhicules, mais la procédure mise en place et la cadence se traitent des dossiers n’ont pas permis, jusqu’à aujourd’hui, un démarrage d’une quelque once activité, ce qui a chamboulé également le marché de l’occasion, où les prix connaissent des augmentations fulgurantes. On parle également aujourd’hui de reprise des activités de certaines usines de montage, dont TMC qui assemble des Hyundai, RAP pour Renault et Dacia, et Gloviz pour Kia.
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