Seules dix unités de la Bugatti Centodieci seront produites. Pour chacune d’elles, le constructeur automobile de luxe français déploie les mêmes efforts de développement et d’essai que pour son « produit de série », la Bugatti Chiron.
Pendant des mois, les pilotes d’essai et les ingénieurs de Bugatti collectent des données techniques et des expériences précieuses sur la grande vitesse, en évoluant sur circuit technique et sur anneau de vitesse, sur route et dans le trafic urbain. Le tout est ensuite transmis au service de développement technique de Bugatti Engineering pour une évaluation minutieuse. À son retour de Nardò dans les Pouilles au sud de l’Italie où les essais d’endurance finaux ont été réalisés selon un protocole extrêmement précis, la Centodieci, en version prototype mais proche de la série, a déjà parcouru plus de 50 000 km d’essais au total.
Pendant des heures, le prototype blanc y a enchaîné les tours de piste. Kilomètre après kilomètre. Trois conducteurs se relaient 24h/24 pour tester toutes les fonctions, enregistrant et consignant la moindre anomalie. Ils expérimentent différents profils de parcours dans toutes les plages de vitesse, roulant tantôt au pas, tantôt à vitesse maximale, de jour comme de nuit. Les essais d’endurance exigent des conducteurs des connaissances techniques avancées, mais aussi une concentration et une sensibilité extrêmes, tout comme une maîtrise précise du véhicule. Même après des heures passées sur la piste à grande vitesse, ils doivent percevoir le moindre bruit anormal, le moindre mouvement, la moindre irrégularité. Tout est examiné une toute dernière fois : la conduite sur différentes surfaces, humides et sèches, le moindre mouvement du volant, le freinage, l’accélération, la répartition des charges en virage, la fonctionnalité des systèmes d’assistance au conducteur. Tout doit s’accorder pour créer une expérience de conduite unique, une expérience Bugatti.
Pendant les tests, la Centodieci avale jusqu’à 1 200 km par jour, les séances n’étant interrompues que par des vérifications techniques, des ravitaillements en carburant et des changements de conducteur. Durant toute la période, les ingénieurs Bugatti analysent les données du moteur et du véhicule, puis procèdent à des ajustements dès que nécessaire.
Toutes les fonctions doivent interagir parfaitement entre elles, résister aux surcharges et s’harmoniser de manière stable et sûre, même dans les conditions de conduite les plus inhabituelles. Depuis plus de 100 ans, Bugatti se fixe des normes de qualité très élevées pour ses produits. Une tradition que la marque perpétue encore à ce jour. Et c’est ainsi que dans 100 ans, la Centodieci devra encore procurer à son propriétaire une expérience de conduite unique. Pour atteindre ce niveau de qualité, Bugatti va bien au-delà des exigences légales.
À peine est-il arrivé à son terme que les premiers véhicules – exclusifs au plus haut point compte tenu d’un prix unitaire à partir de huit millions d’euros nets – doivent entrer en production. Cette phase qui débutera dans quelques semaines dans l’Atelier alsacien de Molsheim bénéficiera de la même attention que celle apportée par les ingénieurs lors du développement. Les dix unités seront livrées à leurs propriétaires avant la fin de l’année.
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