C’est dans son fief historique de Stuttgart-Untertürkheim que Mercedes-Benz a dévoilé mardi son nouveau centre de recherche sur les batteries. Baptisé eCampus, ce complexe de 30 000 m² marque un tournant pour le constructeur allemand.
Au cœur du site trône un laboratoire industriel flambant neuf. Objectif : produire et tester des cellules de batteries à grande échelle. Mercedes veut maîtriser toute la chaîne, de la chimie à la fabrication. « Nous visons l’excellence technologique dans l’électrique », a déclaré Ola Källenius, patron du groupe, devant un parterre d’invités.
L’enjeu est de taille : réduire d’un tiers les coûts des batteries dans les prochaines années. Pour y parvenir, les ingénieurs planchent sur diverses pistes, comme les cellules lithium-ion haute densité ou les batteries solides.
D’ici fin 2024, un centre d’essais viendra compléter le dispositif. Les batteries y subiront des tests poussés de sécurité et de longévité.
Ce projet s’inscrit dans la mue du site d’Untertürkheim, berceau des moteurs Mercedes depuis plus d’un siècle. Dès 2024, l’usine produira aussi des composants électriques.
L’eCampus se veut exemplaire en matière d’environnement, avec ses panneaux solaires et son béton recyclé. Il s’inscrit dans l’objectif de neutralité carbone fixé par Mercedes pour 2039.
Pour Robert Habeck, ministre de l’Économie venu couper le ruban, ce centre « renforce l’industrie allemande » dans un secteur clé. De quoi consolider la filière batteries outre-Rhin.
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