« Le Japon voudrait contribuer à la diversification économique que l’Algérie souhaite accomplir », et a demandé au pays son soutien « pour les entreprises japonaises voulant s’y établir, notamment dans la production automobile»
Par notre envoyé spécial à Yokohama (Japon) : Zakaria ZEMRI
Toyota, Honda et consorts en Algérie ? C’est ce que souhaite Shinzo Abe, premier ministre japonais. Il a jugé que ce point était si important, qu’il a profité des dix minutes de rencontre bilatérale avec Noureddine Bedoui pour l’aborder.
La rencontre s’est tenue hier en marge de la TICAD 7, la 7 ème édition de la Tokyo International Conference for African Development, qui se tient à Yokohama jusqu’à demain. Les véhicules japonais, connus mondialement pour leur fiabilité, brillent par leur absence en Algérie.
La donne pourrait pour autant changer suite à la demande expresse de Shinzo Abe, qui a déclaré que « le Japon voudrait contribuer à la diversification économique que l’Algérie souhaite accomplir », tout en demandant au gouvernement algérien son soutien « pour les entreprises japonaises voulant s’y établir, notamment dans la production automobile ». Une absence aussi remarquée des véhicules du pays du soleil levant ne saurait s’expliquer.
L’association française de consommateurs « UFC Que Choisir » a établi un classement des voitures les plus fiables en 2018, et les 4 premières places sont occupées par des véhicules japonais. Ces derniers sont très demandés en Algérie malgré leur prix légèrement plus élevé que la concurrence. Des constructeurs automobiles tels que Honda ne sont même pas présents.
L’Algérie pourrait grandement profiter de leur venue, notamment pour le transfert potentiel de compétences et de technologies. Apprendre les méthodes industrielles japonaises pourrait grandement améliorer la productivité des entreprises algériennes, et ce dans l’ensemble des industries existantes et à naitre. Il ne reste plus qu’à souhaiter la réalisation des souhaits du premier ministre japonais, et de préférence au plus vite !