Déjà évoqué depuis deux ans, le projet d’une Dacia Sandero électrique est remis sur la table à l’occasion de la présentation des résultats financiers de la marque. Cette fois, le patron de Dacia, Denis Le Vot, a annoncé une date de commercialisation précise : la Sandero électrique devrait être prête d’ici la fin de l’année 2027. Cette annonce marque une étape importante pour la marque, qui cherche à renforcer son offre électrique tout en restant fidèle à son positionnement accessible.
Une Sandero toujours au top des ventes
En 2024, la Dacia Sandero a confirmé son statut de voiture la plus populaire de la marque et la plus vendue aux particuliers en Europe. Avec 309 392 unités écoulées (+14,5 % par rapport à 2023), elle a même détrôné la Tesla Model Y pour devenir la voiture la plus immatriculée en Europe, toutes énergies confondues. Ce succès s’explique par son rapport qualité-prix imbattable, avec un prix de départ à 12 990 euros, bien en dessous des tarifs de ses concurrentes comme la Renault Clio (19 600 euros) ou la Citroën C3 (15 240 euros).
Un restylage en 2024, une révolution en 2027
La Sandero actuelle, dont la génération arrive sur ses cinq ans, bénéficiera d’un restylage en 2024. Ce lifting apportera une face avant remaniée, mais la partie technique restera inchangée. Cette mise à jour permettra à la Sandero de continuer sa carrière jusqu’en 2027, date à laquelle une nouvelle génération entièrement repensée sera lancée. Et cette fois, l’électrique sera au rendez-vous.
Une Sandero électrique basée sur la technologie Renault
D’après Denis Le Vot, la Sandero électrique est à un stade avancé de développement. Les décisions techniques finales devraient être prises d’ici la fin de l’année 2025. L’un des atouts majeurs de ce projet est la possibilité de réutiliser des composants du groupe Renault, déjà éprouvés et moins coûteux. La Sandero électrique pourrait ainsi s’appuyer sur la plateforme CMF-B EV, partagée avec la Renault 5 E-Tech et la Renault 4 E-Tech.
Les premières rumeurs suggèrent que la Sandero électrique adopterait les versions d’entrée de gamme de ces modèles, avec une motorisation de 95 ch et une batterie de 40 kWh offrant une autonomie d’environ 300 km. Cette configuration permettrait à Dacia de proposer une voiture électrique abordable, tout en restant compétitive face à la concurrence chinoise et européenne.
Une offre électrique élargie pour Dacia
Actuellement, Dacia ne propose qu’un seul modèle électrique, la Spring, qui souffre d’une autonomie limitée et n’est plus éligible au bonus écologique en France. La Sandero électrique viendra donc combler une lacune dans la gamme, offrant une alternative plus polyvalente et adaptée aux besoins des Européens. Avec son positionnement accessible, elle pourrait séduire un large public, notamment les automobilistes cherchant à passer à l’électrique sans se ruiner.
La Sandero, un succès qui ne se dément pas
La Sandero est devenue un véritable phénomène en Europe. En 2024, elle a été la voiture la plus vendue sur le Vieux Continent, devançant des modèles emblématiques comme la Renault Clio, la Volkswagen Golf et la Tesla Model Y. En France, elle occupe la troisième place des ventes, derrière la Clio et la Peugeot 208, avec 28 % des ventes européennes réalisées dans l’Hexagone.
Ce succès s’explique par plusieurs facteurs : un prix attractif, une fiabilité reconnue et un excellent taux de fidélité. Selon AAA Data, la Sandero affiche un taux de fidélité de 68 % en France, bien supérieur à la moyenne du marché. Malgré des hausses de prix significatives ces dernières années (le tarif de base a augmenté de plus de 50 % depuis 2019), les clients continuent de plébisciter ce modèle.
Une concurrence de plus en plus agressive
Cependant, la Sandero doit faire face à une concurrence de plus en plus vive. La nouvelle Citroën C3, proposée à partir de 15 240 euros, se positionne comme une alternative sérieuse, avec une motorisation de 100 ch en entrée de gamme. Face à ces nouveaux venus, Dacia devra continuer à innover tout en maîtrisant ses coûts pour rester compétitive.
Dacia, un pilier du groupe Renault
Avec 676 340 véhicules vendus en 2024, Dacia confirme son rôle clé au sein du groupe Renault. La marque représente désormais 4,4 % du marché européen, se rapprochant de la part de marché de Renault (5,3 %). Cette croissance permet au groupe de compenser le léger recul de la marque Renault sur certains marchés.
Une histoire marquée par la simplicité et l’accessibilité
Créée dans les années 1960 sous la dictature de Nicolae Ceausescu en Roumanie, Dacia a longtemps été synonyme de voitures bon marché mais de qualité médiocre. Après son rachat par Renault en 1999, la marque a été transformée en un véritable succès commercial, grâce à des modèles comme la Logan et la Sandero. Aujourd’hui, Dacia est présente dans plus de 50 pays et continue de séduire par son positionnement « Best value for money ».
L’arrivée de la Sandero électrique en 2027 marquera une nouvelle étape pour Dacia. En s’appuyant sur la technologie du groupe Renault, la marque roumaine espère proposer une voiture électrique accessible et compétitive, tout en conservant son ADN de simplicité et de robustesse. Avec ce nouveau modèle, Dacia vise à renforcer sa position sur le marché européen et à répondre aux attentes des automobilistes en quête de solutions électriques abordables.