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  • Transport aérien : Une batterie au lithium à l’origine de l’accident d’un vol KLM

    Transport aérien : Une batterie au lithium à l’origine de l’accident d’un vol KLM

    Le 6 août 2025, un vol KLM reliant Sao Paulo à Amsterdam a été le théâtre d’un incident qui rappelle un danger discret mais réel : les batteries au lithium. En pleine nuit, dans la cabine, une batterie externe a soudainement pris feu. En quelques secondes, une épaisse fumée a envahi l’espace, semant l’inquiétude parmi les passagers.

    Un départ de feu en plein vol maîtrisé de justesse

    Certains voyageurs, réveillés brutalement, ont cru à un incendie moteur. La cause était tout autre : un sac à dos, rangé à portée de main, contenait une batterie défectueuse. Par chance, l’objet était accessible. L’équipage, formé à ce type d’urgence, a réagi immédiatement. Un membre de l’équipe, extincteur à la main, a neutralisé les flammes avant qu’elles ne se propagent.

    Les vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent une scène marquante : passagers se couvrant le visage avec des oreillers, cabine saturée de fumée, personnel navigant se dirigeant rapidement vers la source du problème. Ce professionnalisme a évité que l’incident ne tourne à la catastrophe.

    Des cas de plus en plus fréquents

    Ce n’est pas un événement isolé. En janvier 2025, à bord d’un Airbus A321 d’Air Busan, une batterie externe en surchauffe a contraint l’équipage à évacuer 176 passagers. Quelques années plus tôt, en 2019, un vol Ryanair à Barcelone avait dû être vidé pour une raison identique.

    La multiplication de ces incidents inquiète. Les batteries au lithium sont omniprésentes — smartphones, tablettes, ordinateurs, accessoires — mais leur danger potentiel, en particulier en avion, reste largement sous-estimé.

    Des règles de plus en plus strictes

    Face à cette menace, certaines compagnies durcissent leurs procédures. Emirates, par exemple, interdira dès octobre 2025 l’usage de batteries externes à bord, sauf sous conditions très strictes : puissance maximale de 100 Wh ou 27 000 mAh, stockage dans des compartiments désignés, interdiction d’utilisation pendant le vol.

    Ces mesures visent à limiter le risque d’« emballement thermique », un phénomène redouté des experts. Ce processus se déclenche lorsqu’une batterie subit un défaut, un choc ou une surcharge. La température monte alors rapidement, dégageant des gaz toxiques et pouvant provoquer un incendie violent.

    Pourquoi les batteries sont interdites en soute

    Dans une cabine, un départ de feu peut être repéré et maîtrisé. En revanche, en soute, la détection est complexe et l’intervention, quasi impossible. C’est pourquoi les réglementations internationales imposent leur transport en cabine, là où l’équipage peut agir sans délai.

    Les risques ne concernent pas uniquement le transport aérien. Dans la vie quotidienne, ces mêmes batteries sont à l’origine de nombreux incendies domestiques, notamment dans les trottinettes ou vélos électriques. Mais en avion, le contexte change radicalement : espace confiné, oxygène en circulation, équipements électriques sensibles… chaque minute compte.

    Une menace discrète mais à prendre au sérieux

    Les compagnies aériennes multiplient les campagnes de sensibilisation, invitant les voyageurs à vérifier l’état de leurs batteries, à éviter les modèles de mauvaise qualité et à ne jamais laisser un appareil en charge sans surveillance.

    Ce nouvel incident à bord du vol KLM rappelle que, derrière un simple accessoire du quotidien, peut se cacher un danger sérieux. En vol, la vigilance ne doit pas seulement concerner les turbulences ou la météo, mais aussi ce que l’on transporte à ses pieds ou dans son sac.

  • Transavia dévoile une nouvelle identité visuelle : une modernisation discrète mais stratégique pour changer de dimension

    Transavia dévoile une nouvelle identité visuelle : une modernisation discrète mais stratégique pour changer de dimension

    Avec une marque rafraîchie et un virage vers la flotte Airbus, Transavia affirme ses ambitions pour devenir le leader low-cost européen au sein du groupe Air France-KLM.

    Transavia change. Doucement, mais sûrement. La compagnie aérienne low-cost, partagée entre la France et les Pays-Bas, adopte en 2025 une nouvelle identité visuelle. Le logo évolue, la couleur aussi, la livrée change, et un nouveau site web accompagnera cette transformation. Si le nom et la teinte verte iconique sont conservés, le ton est donné : Transavia grandit, et elle veut que ça se voie.

    Un vert plus doux, un logo plus affirmé

    Dix ans après son dernier lifting, la marque fait peau neuve avec ce que ses équipes décrivent comme une « mise à jour subtile ». Le vert devient plus apaisé, le logo plus structuré. À l’origine de ce travail : l’agence de design néerlandaise Studio Dumbar, en étroite collaboration avec les services Marketing, Expérience Client et Digital, ainsi qu’avec le personnel navigant. Le projet, piloté par le groupe Air France-KLM, vise à rendre la marque plus robuste, plus moderne et mieux alignée avec ses nouvelles ambitions.

    Un premier Airbus A320neo rebrandé dès octobre 2025

    Le premier avion arborant cette nouvelle identité est actuellement en construction chez Airbus. Il intégrera la flotte à partir d’octobre 2025. Un symbole fort. Car Transavia s’apprête à opérer un changement de cap industriel majeur : le passage progressif à une flotte 100 % Airbus A320neo et A321neo. Ces appareils de dernière génération, commandés fin 2021, remplaceront les Boeing 737 actuellement en service.

    Aujourd’hui, Transavia aligne 131 appareils, dont 82 pour sa branche française. Et la croissance est bien réelle : 14 millions de sièges vendus par Transavia France en 2024. Avec ce nouveau design, la compagnie veut ancrer dans l’esprit du public une image plus mature, plus statutaire, tout en conservant l’ADN accessible et convivial qui a fait son succès.

    Une marque, deux anniversaires, un même cap

    2025 marque un double anniversaire : les 60 ans de Transavia Pays-Bas, et les 18 ans de Transavia France. Deux compagnies qui, bien que sœurs, partagent désormais un destin commun. Celui d’un acteur low-cost qui ne se contente plus de desservir des destinations loisirs, mais qui élargit son réseau et attire une clientèle plus variée : professionnels, familles, jeunes voyageurs, tous réunis autour d’une promesse simple — le voyage facile et abordable.

    Une vision stratégique portée par la marque

    « Nous ne sommes plus une simple compagnie de loisirs. Nous visons une nouvelle dimension, avec une marque solide, identifiable, et capable d’accompagner notre évolution », affirme Nicolas Henin, Directeur Général Adjoint Commercial et Marketing de Transavia France.

    En clair : ce changement d’image, aussi discret soit-il, n’est pas cosmétique. Il est stratégique. Il reflète une nouvelle ambition dans un marché ultra-compétitif : celle de devenir la compagnie low-cost préférée des Français, et au-delà, un acteur clé du ciel européen.

    Avec sa nouvelle identité, ses Airbus flambant neufs et une marque qui assume son évolution, Transavia entame un nouveau chapitre, plus ambitieux, plus mature – sans perdre son âme.