back to top
jeudi, mai 1, 2025
Plus

    Dacia a produit son 8 millionième Véhicule à Mioveni : Un Bigster bleu Indigo

    Dans l’univers automobile, où la quête d’efficacité et de compétitivité est permanente, l’usine Dacia de Mioveni, en Roumanie, s’impose comme un modèle d’excellence. Avec un jalon historique atteint récemment – la production de son 8 millionième véhicule, un Bigster bleu Indigo – cette usine confirme son rôle de pilier dans l’ascension fulgurante de la marque Dacia. À l’approche de son 60e anniversaire, Mioveni incarne la réussite d’une marque qui, sous l’égide du groupe Renault, a su conquérir le marché mondial tout en restant fidèle à ses racines. Cet article explore les secrets de cette usine hors norme, ses réalisations marquantes et son rôle stratégique pour l’avenir de Dacia.

    Une usine à l’efficacité redoutable

    S’étendant sur 355 000 mètres carrés, l’usine de Mioveni est une véritable fourmilière industrielle. Avec une cadence de production impressionnante – un véhicule sort des lignes toutes les 55 secondes, soit 1 357 voitures par jour – elle illustre l’optimisation à son paroxysme. Selon un rapport de Automotive News Europe, cette efficacité permet à Dacia de répondre à une demande croissante, notamment en Europe, où la marque représente 7 % des ventes du groupe Renault en 2024.

    Cette prouesse repose sur une organisation rigoureuse et des investissements constants. Depuis l’acquisition de l’usine par Renault en 1999, Mioveni a bénéficié de modernisations massives, intégrant des technologies de pointe comme l’automatisation partielle et des systèmes de contrôle qualité en temps réel. « L’usine est un exemple de lean manufacturing, où chaque seconde est optimisée sans compromettre la fiabilité », explique Mihai Bordeanu, directeur marketing de Dacia, dans une interview à Auto Express. Cette capacité de production soutient l’ambition de Dacia de rester un leader des véhicules abordables et robustes.

    Une histoire ancrée dans la motorisation de la Roumanie

    L’histoire de Mioveni débute le 20 août 1968, avec l’inauguration de l’usine et le lancement du Dacia 1100, un modèle dérivé du Renault R8 produit sous licence. Ce véhicule, emblématique de la motorisation de la Roumanie communiste, a marqué le début d’une saga industrielle. Pendant trois décennies, l’usine s’est concentrée sur des dérivés du Renault 12, comme les Dacia 1300 et 1310, ainsi que leurs variantes sportives, pick-up et commerciales. Entre 1969 et 2006, près de 2,3 millions de ces véhicules ont été produits, dont 319 000 utilitaires, jouant un rôle clé dans l’économie locale.

    Les années 1990 ont marqué une transition vers plus d’autonomie avec le lancement de la Dacia Nova en 1995, premier modèle conçu entièrement en Roumanie. Bien que la Nova et ses successeurs, SupeRNova et Solenza, aient rencontré un succès mitigé, ils ont posé les jalons d’une collaboration renforcée avec Renault. « Ces modèles ont prouvé que Dacia pouvait innover, même avec des ressources limitées », note l’historien automobile roumain Cristian Popa dans Caradisiac.

    L’ère Renault : une révolution mondiale

    Le tournant décisif intervient en 1999, lorsque Renault rachète Dacia et modernise l’usine de Mioveni. Cet investissement, estimé à plus de 2 milliards d’euros sur deux décennies, transforme la marque en un acteur global. Le lancement du Logan en 2004 illustre cette mutation : ce véhicule, conçu pour offrir un rapport qualité-prix imbattable, devient un succès planétaire, avec plus de 1,8 million d’unités vendues à ce jour. « Le Logan a redéfini ce que signifie une voiture économique », souligne Motor1.

    Mais c’est le Duster, introduit en 2010, qui propulse Dacia au sommet. Avec plus de 2,6 millions d’unités produites, ce SUV compact est devenu le modèle le plus emblématique de la marque. Sa robustesse, son prix compétitif (à partir de 17 000 € en Europe) et ses capacités tout-terrain séduisent une clientèle variée, des familles aux aventuriers. La troisième génération, lancée en 2024, renforce cette formule gagnante avec un design modernisé, un intérieur plus soigné et des motorisations hybrides conformes aux normes Euro 7.

    Le Bigster : une nouvelle dimension pour Dacia

    Le 8 millionième véhicule, un Bigster bleu Indigo, symbolise l’entrée de Dacia dans le segment C. Ce SUV familial, dévoilé en 2024 et commercialisé début 2025, vise à concurrencer des modèles comme le Toyota Corolla Cross ou le Hyundai Tucson, tout en restant fidèle à la philosophie de la marque : offrir plus pour moins. Avec une longueur de 4,60 mètres, un intérieur spacieux et des technologies comme un tableau de bord numérique de 10 pouces, le Bigster s’adresse aux acheteurs en quête de polyvalence sans sacrifier le budget.

    « Le Bigster est une étape logique pour Dacia, qui répond à la demande croissante pour des SUV plus grands », explique Denis Le Vot, PDG de Dacia, dans Automobile Propre. Testé sur les routes roumaines et européennes, le Bigster promet un confort accru et des motorisations efficientes, incluant une version hybride E-Tech de 155 ch. Son prix, attendu autour de 25 000 €, pourrait en faire un best-seller, renforçant la position de Mioveni comme centre névralgique de la marque.

    Un avenir tourné vers l’innovation et la durabilité

    L’usine de Mioveni ne se repose pas sur ses lauriers. Dacia prévoit d’introduire des technologies plus vertes, avec des modèles hybrides et électriques d’ici 2027, notamment une version électrique du Duster. L’usine s’adapte également aux exigences environnementales, réduisant ses émissions de CO2 de 30 % depuis 2010 grâce à des processus plus efficaces et à l’utilisation d’énergies renouvelables.

    En parallèle, Mioveni renforce sa capacité d’exportation : 90 % de sa production est destinée à l’Europe, l’Afrique du Nord et l’Asie. Cette portée mondiale, soutenue par la logistique du groupe Renault, positionne Dacia comme un acteur incontournable des marchés émergents. « Mioveni n’est pas seulement une usine, c’est le cœur battant de Dacia », déclare Xavier Martinet, directeur des ventes, dans La Tribune Auto.

    Un héritage en mouvement

    En atteignant le cap des 8 millions de véhicules, l’usine de Mioveni célèbre un héritage riche et un avenir prometteur. De la Dacia 1100 au Bigster, en passant par le Logan et le Duster, cette usine a su évoluer avec son temps, transformant une marque locale en un géant mondial. Alors que Dacia se prépare à relever les défis de l’électrification et de la mobilité durable, Mioveni reste le symbole d’une industrie automobile qui combine efficacité, accessibilité et ambition. Les passionnés de la marque, tout comme les nouveaux clients, attendent avec impatience les prochaines étapes de cette success story roumaine.

    Suivez-nous :

    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

    LAISSER UN COMMENTAIRE

    S'il vous plaît entrez votre commentaire!
    S'il vous plaît entrez votre nom ici

    Articles connexes

    Top Actualité

    Nouveautés

    Articles Récents

    Catégories Populaires