L’information diffusé hier par Turbo.fr, annonçant le rachat de Renault par l’ancien Président de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Carlos Ghosn n’est autre qu’un poisson d’avril.

En effet, c’était un poisson d’avril, même si un bon nombre de médias ont relaté l’information, Carlos Ghosn n’a pas racheté Renault. L’article annonçait une opération de rachat de Renault par son ancien président avec ses associés, le milliardaire Lawrence Stroll, qui détient des parts d’Aston Martin, a été cité.

Ce qui est vrai par ailleurs, et selon le président de Renault, Jean-Dominique Senard, Renault serait prête à accepter les garanties du gouvernement français afin d’amortir les conséquences socioéconomiques de la crise sanitaire du coronavirus.

Cependant, une renationalisation du constructeur automobile n’est pas envisagée, a expliqué Senard au Parisien. Le gouvernement français a nationalisé Renault après la Seconde Guerre mondiale, puis il l’a privatisée en 1996 tout en conservant une participation de 15%.

“Nous pouvons rechercher des garanties d’État comme les autres entreprises”, a déclaré Senard, ajoutant que la renationalisation n’était “pas à l’ordre du jour; N’oubliez pas qu’en 2008-2009, nous n’en sommes jamais arrivés là», a-t-il déclaré. Le mois dernier, Renault a également annoncé sa première perte en une décennie, à savoir 141 millions d’euros.

Pourtant, un rapport du début du mois a indiqué que le gouvernement français est prêt à faire tout ce qu’il faut pour protéger ses opérateurs automobiles, à savoir à la fois Renault et PSA (Peugeot-Citroen); ce qui, selon le ministre français des Finances Bruno Le Maire, signifie également envisager la nationalisation. “La situation est extrêmement claire … il est hors de question de voir de grandes entreprises françaises, des icônes industrielles disparaître. Si pour protéger notre patrimoine industriel national, nous devons recourir à la nationalisation, nous sommes prêts à aller aussi loin.» A-t-il déclaré lors d’un entretien.