Au Salon de Bruxelles 2020, les nouveautés prévues chez SUZUKI se mettent aux nouvelles normes en matière d’émissions de CO2. Sur le stand placé cette année sous le signe de Tokyo, on remarquera en effet quelques absences, deux modèles du catalogue : la Baleno et la Celerio, qui ne respectent pas encore les normes.

Tous les modèles Suzuki – à l’exception du Jimny – vont profiter dans l’année à venir d’un renouvellement de leurs mécaniques, renouvellement qui leur permettra, de respecter les nouvelles normes d’émissions. En clair, Suzuki va devenir une marque 100% hybride ou presque, le Jimny étant l’exception qui confirme la règle. Cela signifie en pratique que le moteur 3 cylindres essence 1.0 Turbo est retiré de tout le catalogue, tandis que les moteurs 1.2 de la Swift et de l’Ignis, et 1.4 du Vitara et du S-Cross, recevront l’assistance d’un système d’hybridation douce, 12 ou 48 Volts selon les modèles.

Outre le respect des normes, ces mesures se traduiront aussi par une notable réduction du TCO (Total Cost of Ownership) pour les clients, qui profiteront de Suzuki encore plus économiques.

Suzuki Ignis : Le plus économique des SUV… encore plus économique

Lancé début 2017, le Suzuki Ignis vit une carrière à la hauteur des attentes. Alors qu’il entre dans sa quatrième année de vie, il va profiter de quelques mises à jour. Pour être francs, les modifications esthétiques sont très anecdotiques, pour ne pas dire symboliques. En revanche, ce qu’il se passe sur le plan technique est bien plus important, et permettra à l’Ignis de vivre sereinement cette année de transition en matière de normes d’émissions.

Pendant que vous lisez ceci, l’usine d’où sort l’Ignis se prépare à démarrer la production de cette version actualisée, dont la caractéristique principale est un nouveau système Mild Hybrid. Ce système 12V, associé au moteur 4 cylindres essence 1.2 DualJet 90 ch, suit évidemment le même parcours que celui de la Swift : il passe de 3 à 10 Ah et sera donc en mesure d’assister plus généreusement le moteur thermique dans certaines situations.

Lors des ce tests de consommation grandeur nature qui, pour rappel, se sont déroulé sur un parcours mixte de 200 km dans les Ardennes belges, et devaient être accomplis à une allure réaliste, un Suzuki Ignis 1.2 SVHS AllGrip (4×4) a affiché une conso moyenne réelle incroyable de 3,79 l/100 km ! Vous conviendrez que cela lui permet de revendiquer le titre de SUV le plus économique du marché. Or grâce aux modifications apportées à son système hybride, il le sera bientôt encore plus.

Suzuki Jimny : Rolling Stones

La Jimny est équipé d’un valeureux moteur essence atmosphérique 1.5 litres de 102 ch, associé à une boîte manuelle 5 rapports ou automatique 4 rapports. Des caractéristiques peut-être un peu anachroniques, qui s’explique par le fait que le Jimny est fidèle à sa tradition : il n’est pas né pour faire le beau en ville (même s’il y réussit très bien aussi), mais pour la conduite tout-terrain et pour le travail, pouvant par exemple tracter jusqu’à 1.300 kg.

Malgré ces données modestes, tout le monde aime ce moteur. Tout le monde sauf… l’Europe. Le Jimny est en effet homologué à 178 gCO2/km selon les normes WLTP.

Suzuki Swift : Electrification générale !

Pour la citadine polyvalente japonaise, les choses vont plutôt bien. La carrière de la Swift avait réellement décollé en 2018, et en 2019 se présentait sous les meilleures auspices. A une époque où à peu près toutes les marques se jettent à corps perdu dans l’hybride rechargeable et dans le 100% électrique, on se demande pourquoi Suzuki fait le choix « timide » de la simple hybridation douce.

Suzuki propose déjà des voitures extrêmement efficaces en termes de consommation et d’émissions de CO2, cela grâce à la légèreté de des modèles, et à l’appétit très mesuré de des moteurs. Ce n’est pas donc un constructeur qui doit prendre des mesures drastiques pour compenser les émissions d’une gamme de véhicules classiques, donc pour coller aux normes imposées en Europe. Mesures qui, soit dit en passant, ont une influence négative non négligeable sur le poids des voitures et sur leur prix de vente. Bref, l’hybridation douce, ou hybridation légère, est LA solution qui s’impose pour Suzuki : elle suffit à rendre leurs voitures encore plus propres et économiques, sans impacter leur poids et les qualités routières qui en découlent, et sans faire payer le prix fort au consommateur.

L’entrée en vigueur des nouvelles normes européennes d’émissions impliquent donc des changements dans la gamme. En ce qui concerne la Swift, un moteur disparaît hélas du catalogue : le 3 cylindres essence turbo 1.0 BoosterJet. Quant au moteur 4 cylindres 1.2 DualJet 90ch, il ne sera plus proposé qu’en version SHVS, appellation donné au système d’hybridation légère. Il y a même plus que cela puisque dès mars 2020, ce système hybride passera d’une intensité de 3 Ah à une intensité de 10 Ah. Pour faire simple, cette augmentation de l’intensité permettra au système d’utiliser plus efficacement l’électricité, à la fois pour améliorer le fonctionnement du Stop&Start, et pour augmenter la capacité d’assistance du moteur électrique dans certaines situations.

Suzuki Swift Sport

Le modèle sportif de la gamme va lui aussi suivre la tendance, et adopter à son tour un système d’hybridation légère. Mais s’agissant d’un modèle performant, les ingénieurs ont développé un système à la hauteur des ambitions. Dans les Suzuki Swift Sport livrées à partir de mars 2020, le moteur 1.4 turbo BoosterJet 129 ch sera donc assisté d’un système 48V 8Ah.