Depuis qu’il a été révélé que Carlos Ghosn s’est évadé du Japon, les spéculations se multiplient sur la façon à travers laquelle l’ancien dirigeant de Nissan a pu éviter les autorités japonaise.

Le Wall Street Journal affirme que Ghosn a en quelque sorte été en contact avec un certain Michael Taylor, un ancien béret vert, qui a préparé l’avion utilisé pour évader Ghosn du Japon à Dubaï avant de prendre un autre vol vers la Turquie puis le Liban.

En réalité, le plan a été mis en branle le 28 décembre lorsqu’une audience a signalé un retard dans le procès de Ghosn. À 14 h 30 Dimanche, Ghosn aurait été aperçu en train de quitter sa maison à Tokyo seul alors qu’il portait un chapeau et un masque chirurgical couvrant son visage. Il a ensuite été dissimulé dans un jet privé à l’intérieur d’une caisse noire à roulettes, habituellement utilisée pour transporter du matériel musical. Environ 12 heures plus tard, l’avion a atterri à l’aéroport Atatürk en Turquie où Ghosn a été conduit à 100 mètres à travers le tarmac vers un avion plus petit qui l’a transporté au Liban.

À la fin de la semaine dernière, la Turquie a arrêté quatre pilotes soupçonnés d’avoir aidé Ghosn à fuir via l’arrêt non officiel à Istanbul.

Ce qui est particulièrement étrange dans tout cela, c’est que l’avocat de Ghosn, Junichiro Hironaka, prétend être en possession des passeports de Ghosn en provenance du Liban, du Brésil et de la France, comme l’exigent les conditions de mise en liberté sous caution de 14 millions de dollars de Ghosn. Cependant, selon le ministre libanais des Affaires présidentielles, Salim Jreissati, Ghosn « est entré légalement dans le pays en utilisant son passeport français et sa carte d’identité libanaise ».

Carlos Ghosn a insisté sur le fait que sa famille n’était pas impliquée dans l’évasion et qu’il s’adressera aux médias le 8 janvier.