Le PDG de Dacia, Denis Le Vot, évoque les projets de croissance et d’électrification de la marque.

Le Vot manifeste un enthousiasme évident pour la nouvelle stratégie de la marque qu’il a dirigée, impliquant la conception du nouveau logo et du nouveau design, ainsi que la planification de son avenir, rapporte le site cocheglobal.com. Concernant la stratégie de Dacia, l’électrification est envisagée à moyen terme, vers 2027 ou 2028, bien qu’elle dispose déjà du modèle entièrement électrique, le Spring, fabriqué en Chine via une joint-venture entre DongFeng (50 %), Nissan (25 %) et Renault (25 %). L’histoire de ce modèle, que Le Vot met en avant, reflète la philosophie de Dacia. « Cette plateforme automobile a débuté en Inde avant de migrer vers la Chine lors de son électrification. Dans le cadre du projet Renaulution, nous avons décidé que le Spring était clairement une voiture Dacia. Simple, avec une autonomie de 300 km, quatre places et une petite batterie, donc nous l’avons introduit en Europe », explique-t-il.

Le Vot reconnaît que Dacia est une marque rentable pour le Groupe, mais admet que « Dacia ne peut pas subsister sans Renault ». C’est pour cette raison qu’elle peut différer ses choix en matière d’électrification malgré la pression réglementaire de l’Union européenne. « Je peux patienter car ce ne sera nécessaire qu’en 2027 ou 2028, et je peux sélectionner parmi ce que le groupe a déjà développé. J’ai à ma disposition toutes les technologies électriques dont j’aurai besoin, voire même l’hydrogène. » ajoute le numéro 1 de la marque roumaine.

En outre, Dacia ne devrait plus fournir à Renault ses modèles destinés aux marchés d’Amérique latine, d’Afrique du Nord, d’Inde ou de Turquie, où ils étaient commercialisés sous l’appellation Renault. La marque Renault a déjà annoncé un investissement de 3 milliards d’euros jusqu’en 2027 pour lancer deux plates-formes et huit nouveaux modèles. Le premier sera le Renault Kardian, un SUV du segment B qui sera initialement produit au Brésil, puis à Tanger (Maroc).