Les rumeurs de fusion sont revenues entre les constructeurs automobiles Fiat Chrysler et Renault. La presse italienne a publié mercredi que les sociétés italo-américaines et françaises avaient repris les négociations, ce qui avait fait grimper le prix des deux actions en bourse. Fiat Chrysler a obtenu +3,3% à la Bourse de Milan et Renault +3,75% à la Bourse de Paris.

Le rebond des deux sociétés est le plus important depuis le 27 mai, le jour où Renault et Fiat avaient enregistré une croissance supérieure à 12% et 8% respectivement. La raison était aussi la rumeur sur une fusion éventuelle. Les deux sociétés ont annoncé au cours de cette journée qu’elles travaillaient sérieusement à une fusion qui ferait des constructeurs le troisième groupe automobile du monde, mais les négociations ont été rompues par Fiat Chrysler, qui avait décidé de retirer l’offre de fusion à parts égales pour une valeur de 34 000 millions de dollars (30 600 millions d’euros) en raison du retard de la réponse de Renault suites aux les obstacles posé par l’État français – qui détient 15% des actions – et Nissan, partenaire de Renault dans l’alliance à laquelle appartient également Mitsubishi. La réticence du Japonais Nissan, principal partenaire de Renault dans la triple alliance, pause problème, puisque Nissan estime que la fusion menacerait l’équilibre entre les deux sociétés de l’alliance.

Il est utile également de rappeler qu’en juin dernier, le Conseil d’administration de Renault S.A., s’est réuni sous la Présidence de Jean-Dominique Senard afin de continuer à étudier avec intérêt la proposition de FCA (Fiat Chrysler Automobiles N.V.) concernant une potentielle fusion à 50/50 entre Renault S.A. et FCA. Cependant, Le Conseil d’administration n’a pas été en mesure de prendre une décision en raison du souhait exprimé par les représentants de l’Etat français de reporter le vote à un Conseil ultérieur.

Deux représentants de Nissan au conseil d’administration de Renault se sont abstenus lors du vote sur la fusion et ont estimé que FCA et Renault craignaient que le constructeur automobile japonais ne revienne sur son alliance de longue date avec Renault.

De toute évidence, FCA n’a pas voulu attendre et a confirmé que la proposition officialisée le 26 mai n’était plus sur la table. “Le conseil d’administration de Fiat Chrysler Automobiles NV, réuni hier sous la présidence de John Elkann, a décidé de retirer immédiatement la proposition de fusion faite au Groupe Renault.