Le géant automobile Stellantis pourrait bientôt réduire son portefeuille de marques. Carlos Tavares, PDG du groupe, a lancé un avertissement clair lors de la présentation des résultats semestriels : les marques qui ne génèrent pas de profits sont menacées de disparition.
Cette déclaration marque un changement de cap par rapport à 2021, année de création de Stellantis. À l’époque, Tavares avait accordé un délai de dix ans à chacune des 14 marques du groupe pour prouver sa viabilité. Aujourd’hui, face à des résultats financiers en deçà des attentes et une chute de 10% de l’action, le ton se durcit.
« Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des marques qui ne rapportent pas d’argent », a affirmé Tavares aux journalistes. Cette position ferme reflète la pression croissante sur le quatrième constructeur automobile mondial pour redresser ses marges, notamment aux États-Unis.
Parmi les marques potentiellement menacées, Chrysler et Maserati sont souvent citées en Amérique du Nord. En Europe, Lancia et DS pourraient également être sur la sellette en raison de leurs faibles volumes de ventes.
Pour redresser la barre, Stellantis mise sur le lancement de 20 nouveaux modèles cette année. Une stratégie qui vise à stimuler les ventes et la rentabilité, dans un contexte où le manque de nouveautés se fait sentir au sein du groupe.
Tavares a annoncé qu’il consacrerait l’été à travailler avec ses équipes américaines pour trouver des solutions. « Nous considérons que le travail est fait en Europe. Le travail n’est pas terminé aux États-Unis et nous allons maintenant nous en occuper », a-t-il déclaré.
Cette approche radicale soulève de nombreuses questions sur l’avenir de certaines marques emblématiques. Elle témoigne également de la nécessité pour les grands groupes automobiles de rationaliser leurs activités face aux défis du secteur : électrification, concurrence accrue et évolution des habitudes de consommation.
La décision de Stellantis de potentiellement supprimer des marques non rentables pourrait avoir des répercussions importantes sur l’emploi et l’industrie automobile dans son ensemble. Elle marque aussi un tournant dans la stratégie du groupe, passant d’une approche de préservation de l’héritage à une logique purement économique.
Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer quelles marques survivront à cette restructuration. Les syndicats, les concessionnaires et les passionnés de ces marques historiques suivront de près l’évolution de la situation, dans l’espoir que des solutions alternatives à la fermeture puissent être trouvées.
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