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vendredi, octobre 24, 2025
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    Carlos Tavares : Stellantis au Bord de la Rupture, Selon l’Ex-CEO

    Dix mois après son éviction, Carlos Tavares, ex-CEO de Stellantis, lâche une bombe dans son livre publié jeudi 23 octobre 2025 en France : le géant automobile risque l’éclatement. Dans cet ouvrage, il alerte sur l’équilibre fragile entre France, Italie et États-Unis, menacé par les pressions locales et la concurrence chinoise. Une vision sombre d’un groupe né en 2021 de la fusion PSA-FCA, alors que les ventes stagnent et les tensions s’exacerbent. Analyse d’un avertissement qui secoue l’industrie.

    Une alliance fragile sous tension

    « Je crains que l’équilibre tripartite entre l’Italie, la France et les États-Unis ne se rompe », écrit Tavares, 67 ans, dans son ouvrage. Selon lui, la survie de Stellantis dépend d’une unité quotidienne, sous peine d’être tiraillé. Formé en 2021 par la merger de Fiat Chrysler (italien) et PSA (français), le groupe (14 marques : Jeep, Fiat, Peugeot, Maserati) pèse 97 milliards $ de CA en 2024 (Reuters), mais chute de 33 % de parts en Europe (Reuters) et 20 % aux USA (CNBC). Tavares y voit un risque de scission : Europe vers un géant chinois comme BYD, Amérique du Nord recentrée comme GM.

    Un départ chaotique et des erreurs avouées

    Tavares conteste la narrative de son départ en décembre 2024 : après des pertes de marché (1/3 en Europe, Reuters), un board clashé sur les coûts (Reuters). Son focus sur les coupes (UAW pétition) et l’externalisation (Maroc) a provoqué des départs vers BYD (Reuters) et des fuites de qualité (Fortune). « Les intérêts français que j’ai défendus ne le seront plus », regrette-t-il. Stellantis, silencieux, avance avec Antonio Filosa (CEO depuis juin 2025), qui annule des investissements européens et injecte 13 milliards $ aux USA (Reuters).

    Pressions locales et contexte mondial

    Les tensions internes s’amplifient : syndicats français/italiens contre les fermetures (Reuters), sénateur républicain Bernie Moreno pour revendre Jeep/Ram à des Américains (Reuters). Trump’s tariffs (25 % sur auto, acier) pèsent, remodelant l’industrie (Fortune). Stellantis ferme des sites européens (Reuters), tandis que BYD gagne 10 % en Europe (Reuters). Tavares prédit : Chine rachète l’Europe, USA se recentre. Un scénario Darwinien qu’il avait prôné, mais qui l’a rattrapé (Fortune).

    Filosa, le sauveur ?

    Antonio Filosa, ex-Jeep CEO, promet 13 milliards $ US et une organisation « logique » (Tavares, Reuters). Mais les nominations (Fiat Chrysler-heavy, Latin America background) inquiètent en France/Italie (Reuters). UAW’s “Sh!t Can Carlos” persiste (Reuters), et les 1,5 million de stocks 2024 (Reuters) freinent. Tavares, vigneron portugais, voit un groupe “pulled apart” sans unité quotidienne.

    Stellantis en péril ?

    Le livre de Tavares expose les failles : fusion fragile, coûts, concurrence chinoise, tariffs. Stellantis (4e mondial, 97 milliards $ CA 2024) risque l’éclatement si l’équilibre France-Italie-USA craque. Filosa doit stabiliser, mais les unions et politiques locales pèsent. Un avertissement lucide d’un ex-CEO qui, malgré ses erreurs, avait sauvé PSA (Fortune). 2026 dira si le géant roule uni ou se fracture. Une crise qui accélère l’industrie auto.

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    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

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