back to top
dimanche, août 3, 2025
Plus

    Dacia Bigster face au MG EHS : comparatif des versions hybrides, qui l’emporte ?

    Dans un marché automobile européen en pleine tension, deux noms surgissent : Dacia Bigster Hybrid 155 et MG EHS Hybrid+. Un duel inattendu. Un duel symbolique.

    Les SUV hybrides ont le vent en poupe. Face à la montée en puissance des marques chinoises et à l’essoufflement des ventes globales, ces deux modèles incarnent une réponse : accessible, électrifiée, stratégique.

    Crise en Europe : des chiffres qui inquiètent

    Le marché français s’enfonce. En mai 2025, les immatriculations chutent de 12,3 %. Sur le premier semestre, -7,9 %. En Europe, stagnation : +0,1 % seulement. L’Espagne et le Royaume-Uni progressent. La France et l’Allemagne, non.

    Selon Felipe Munoz (JATO Dynamics), les causes sont multiples : hausse des prix, inflation, télétravail, alternatives à la voiture. Pour lui, l’Europe n’est pas près de retrouver son niveau d’avant Covid.

    Et pourtant, les SUV tiennent bon. En 2024, ils représentaient 54 % des ventes. Le Bigster débute à 29 700 €, le EHS à 29 990 €. Deux propositions proches en prix, mais opposées en ADN.

    Hybrides : la réponse pragmatique

    Les hybrides non rechargeables (HEV) dominent. En 2025, ils atteignent 35,3 % de part de marché en Europe (+18,6 %). En France, c’est +38,3 %. L’électrique (BEV) progresse aussi (+26,4 %), mais peine à convaincre les particuliers.

    Le Bigster Hybrid 155 mise sur la sobriété : un moteur essence 1.8, deux moteurs électriques, 158 ch cumulés. Résultat : 5,7 l/100 km en moyenne. Et 4,6 l/100 km en ville. 815 km d’autonomie. Efficace, simple, sans contrainte de recharge.

    Face à lui, le MG EHS Hybrid+ monte en gamme : 224 ch, intérieur raffiné, finition plus premium. Mais une consommation un peu plus élevée : 5,8 l/100 km. Dilemme : sobriété ou plaisir ?

    Sur les réseaux, les comparatifs se multiplient. Un tweet de @motorpuntoes parle d’un « rival que Toyota et Dacia ne voulaient pas voir ».

    MG : une montée en puissance chinoise

    Les marques chinoises avancent. MG, filiale de SAIC, grimpe. En mai 2025 : +30 % de ventes, dépassant même Fiat. La stratégie est claire : proposer des hybrides, non soumis aux taxes douanières qui frappent les voitures 100 % électriques.

    Les PHEV chinois explosent (+546 % en avril). MG capitalise. L’EHS séduit avec son équipement : sièges électriques, écran 10,1 pouces, caméra 360°. Une offre riche sous les 30 000 €.

    Mais le Bigster contre-attaque sur le volume : 667 litres de coffre contre 448 sur le MG EHS. Et une modularité pensée pour les familles. Certes, l’habitacle est plus rustique. L’insonorisation, moins soignée (70,5 dB à 130 km/h). Mais l’efficacité prime.

    Réglementations : les cartes sont rebattues

    L’Europe pousse à l’électrification. Objectif : -45 % de CO₂ d’ici 2030 pour les poids lourds. Et fin des moteurs thermiques en 2035. Les PHEV, autrefois aidés, sont désormais pénalisés (fin des exonérations fiscales en France). Résultat : chute des ventes en janvier 2025.

    Mais les hybrides non rechargeables, eux, profitent de cet entre-deux. Pas besoin de bornes. Moins chers. Moins complexes.

    Pour MG, le défi reste l’image. Deux tiers des Européens hésitent encore à acheter chinois. Dacia garde un avantage psychologique, malgré des intérieurs plus basiques.

    Une annonce gouvernementale, comme le nouveau leasing social à 100 €/mois, pourrait tout changer. Et si elle favorise les SUV hybrides, le Bigster et l’EHS seraient en pole position.

    Un duel au-delà des performances

    Ce face-à-face dépasse la simple fiche technique.

    • Bigster : 158 ch, 667 l de coffre, sobriété, fiabilité Dacia. Un outil familial et rationnel.
    • EHS : 224 ch, finition haut de gamme, confort, image en construction. Un pari audacieux.

    Deux stratégies, deux visions de la voiture. L’une européenne, frugale. L’autre chinoise, conquérante.

    Suivez-nous :

    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

    Articles connexes

    Top Actualité

    Nouveautés

    Articles Récents