Dès les premières informations concernant la Citroën e-C3, il est devenu évident que ce véhicule sera un concurrent direct de la Dacia Spring. Eh bien, le groupe Stellantis prévoit la sortie de six autres modèles visant à suivre la formule de succès de Dacia.

Avec le lancement du modèle Citroën e-C3 de la marque française au sein du groupe Stellantis, des détails ont été révélés concernant une gamme complète de véhicules destinés à la même clientèle que celle de Dacia. Bien que les responsables du groupe Stellantis aient affirmé que la prochaine série de produits abordables visait à contrer la montée en puissance des marques chinoises, notamment sur le marché européen, il est clair que le modèle économique de Renault pour Dacia a été minutieusement discuté au sein des bureaux du groupe Stellantis.

Même le nom de la nouvelle plateforme sur laquelle repose la Citroën e-C3 et sur laquelle seront assemblés les six autres véhicules rappelle la stratégie de Dacia : « voiture intelligente ». Il ne faut pas oublier que ces dernières années, Dacia a largement mis en avant le concept de « smart » à travers des notions telles que « achat malin », « prix astucieux », « équipement intelligent », « solutions avisées », « innovation judicieuse » ou « acheteurs éclairés’’. Il est à noter qu’il y a un an, seulement quelques semaines après la présentation du concept Manifesto par Dacia, la marque Citroën au sein du groupe Stellantis a dévoilé le concept Oli, un véhicule tout aussi révolutionnaire avec une caractérisation similaire. En outre, les représentants de Citroën évoquaient seulement de manière vague leur intention de rivaliser avec le modèle économique de Dacia. 

En juillet 2023, le journal français Le Monde a rapporté que Thierry Koskas, devenu PDG de Citroën en début d’année, avait déclaré que « la chute significative des ventes avait poussé la marque française à adopter une orientation stratégique similaire à celle de la marque à bas coût Dacia ». Dans le même contexte, Koskas a affirmé que Citroën visait à devenir une « marque populaire capable de rendre la mobilité électrique abordable », mettant l’accent sur « la simplicité et la durabilité ». Cela reflète une similitude frappante avec la stratégie de Dacia.

En tant que premier modèle basé sur la nouvelle plateforme e-CMP de Stellantis, la Citroën e-C3 est une précurseure. Renaud Tourte, responsable de la nouvelle plateforme au sein du groupe, a indiqué lors du lancement du véhicule que « environ » sept nouveaux modèles devraient être développés sur cette plateforme à l’avenir. Il n’est pas clair si cela se limite aux modèles entièrement électriques basés sur e-CMP ou s’il englobe également les modèles dotés de systèmes de propulsion hybrides développés sur la plateforme CMP.

Selon Tourte, une version plus grande de l’e-C3 sera bientôt disponible, et au moins deux autres marques de Stellantis utiliseront cette plateforme comme base à partir de 2024. Interrogé sur l’éventuelle inclusion de la prochaine Fiat Panda, prévue pour la mi-2024, le responsable a répondu de manière humoristique en suggérant que l’idée « ne serait pas dénuée de bon sens ». Outre les marques Citroën et Fiat, Opel envisage également de proposer au moins un modèle basé sur la « voiture intelligente ». Il y a quelque temps, les responsables de cette marque allemande, désormais intégrée au groupe Stellantis, ont évoqué la possibilité d’intégrer un modèle électrique d’environ 25 000 euros dans leur gamme.

Rappelons que la prochain rivale de la Spring, l’e-C3, fabriquée à l’usine Stellantis de Trnava, en Slovaquie, est équipée d’une batterie lithium-fer-phosphate de 44 kilowatts, procurant une autonomie de 320 km. La nouvelle Citroën e-C3 est actuellement proposée à un prix de base de 23 300 euros lors de sa présentation, et une version encore plus abordable sera lancée début 2025 avec un objectif de prix de 19 990 euros, mais une autonomie réduite à seulement 200 km. Les livraisons de la version actuelle débuteront au cours du deuxième trimestre de 2024.