Best-seller depuis 35 ans, modèle phare de Renault, la Clio revient. Sa sixième génération sera dévoilée le 8 septembre à Munich, en marge du salon IAA Mobility 2025. Un rendez-vous majeur pour la marque, dont la citadine reste le véhicule le plus vendu en Europe au premier semestre 2025, avec 130 500 unités écoulées.
La conférence de presse est programmée à 17h30. Elle sera diffusée en direct et en replay sur la plateforme digitale de Renault. Le lendemain, l’Odeonsplatz, au cœur de Munich, accueillera le public. Jusqu’au 14 septembre, la Clio y partagera la vedette avec deux icônes réinventées : la Renault 5 et la Renault 4 E-Tech electric.
Aux côtés de ces nouveautés, le constructeur exposera aussi ses visions d’avenir. Le démonstrateur Embleme, pensé comme laboratoire de mobilité bas-carbone. Et la Renault 5 Turbo 3E, petite supercar électrique désormais ouverte à la réservation. Pour animer son espace, Renault proposera également un bar à vinyles nouvelle génération, 120 disques à l’écoute, ainsi qu’une boutique The Originals Renault Store dédiée à l’univers de la Clio.
Une rupture attendue
Officiellement, la Clio 6 reste encore sous voile. Mais plusieurs éléments laissent deviner un changement fort. Elle repose sur une plateforme CMF-B optimisée, adopte une face avant plus musclée et un spoiler arrière à double lame. Le design évoque les dernières créations de Renault, affirmant une identité plus dynamique.
Sous le capot, c’est la révolution. Finis les blocs essence classiques comme le TCe 90. Désormais, toute la gamme Clio reposera sur le système E-Tech hybride : un moteur essence atmosphérique quatre cylindres combiné à deux moteurs électriques, pour 143 ch et 205 Nm de couple. Ce choix permet de répondre aux nouvelles normes européennes : 93,6 g/km de CO₂ dès 2026, contre 95 g actuellement.
La bascule est claire. Le TCe 90, affichant 120 g/km, disparaît. L’hybride E-Tech, limité à 96 g/km, permet de respecter les objectifs 2030 fixés à 49,5 g/km en moyenne. Pour Renault, ce virage abaisse le CO₂ fleet average et évite des amendes coûteuses.
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Une stratégie par étapes
Pas question pourtant de lancer une Clio 100 % électrique. Renault réserve cette offre à la Mégane E-Tech et à la future R5. La Clio devient le pilier hybride de la transition. Un compromis qui vise à rassurer les clients et à maintenir des prix accessibles, alors que le marché se tend.
Bruno Vanel, responsable de la performance produit, précise : « Nous ne passons pas au 100 % électrique d’un coup. Cette transition hybride nous permet de rester une marque abordable. »
Le choix du financement jouera un rôle central. Renault n’entend pas casser ses tarifs catalogue, mais mise sur des mensualités compétitives via le leasing, une formule déjà éprouvée sur la génération précédente.
Des incertitudes au Royaume-Uni
Un point reste flou : la présence de la Clio sur le marché britannique. Le ZEV Mandate, qui impose 24 % de ventes 100 % électriques dès 2024 et jusqu’à 80 % en 2030, pourrait condamner le modèle. Renault pourrait préférer concentrer ses efforts sur le Captur ou d’autres modèles plus rentables. « Clio est une marque à elle seule. Au Royaume-Uni, elle est aussi connue que Renault – voire plus », rappelle Bruno Vanel. Aucune décision définitive ne sera prise avant 2025.
Une citadine de transition
La Clio 6 ne se veut pas une rupture radicale. Elle se positionne comme un modèle de transition intelligent : pas électrique à 100 %, mais bien plus vertueuse que les citadines thermiques d’hier. Renault joue la carte du pragmatisme industriel, loin des annonces spectaculaires de certains concurrents.
La révélation officielle, prévue le 8 septembre 2025 à Munich, marquera une étape clé : une Clio repensée pour durer, fidèle à son ADN mais adaptée aux nouvelles règles du jeu.
