La marque premium française DS Automobiles tire sa révérence sur le segment des berlines de luxe avec l’arrêt de production de la DS 9. Malgré ses qualités indéniables, ce fleuron de l’industrie automobile hexagonale n’aura pas réussi à s’imposer sur un marché en pleine mutation.
Avec seulement 1360 exemplaires vendus dans le monde en 2023, la DS 9 n’a pas atteint les objectifs fixés par le constructeur. Cette performance commerciale en demi-teinte reflète les changements profonds qui s’opèrent dans l’industrie automobile, notamment la montée en puissance des SUV au détriment des berlines traditionnelles.
Longue de près de 5 mètres (4934 mm exactement), la DS 9 se positionnait clairement dans le segment des limousines haut de gamme. Son design élégant et raffiné, alliant modernité et références subtiles à la légendaire DS de 1955, aurait pu séduire une clientèle en quête d’exclusivité. Malheureusement, le timing de son lancement n’a pas joué en sa faveur.
Les analystes s’accordent à dire que si la DS 9 avait été lancée cinq ans plus tôt, son succès aurait pu être tout autre. À l’époque, la domination des SUV n’était pas encore aussi marquée, et la possibilité d’opter pour un moteur diesel 2.0 HDi aurait certainement séduit une clientèle à la recherche d’un véhicule économique et confortable.
La répartition géographique des ventes en 2023 est révélatrice des difficultés rencontrées par le modèle. La Chine arrive en tête avec 329 unités, suivie de près par la France avec 325 exemplaires. Les autres marchés européens comme la Belgique (123), l’Espagne (89) ou l’Allemagne (48) n’ont pas réussi à générer des volumes significatifs.
Pourtant, la DS 9 ne manquait pas d’atouts pour séduire une clientèle exigeante. Son habitacle luxueux, doté de matériaux nobles et de finitions soignées, offrait un niveau de confort exceptionnel. Les sièges chauffants, ventilés et massants à toutes les places, ainsi que les vitres laminées à l’avant et à l’arrière, témoignaient d’une attention particulière portée au bien-être des occupants.
Côté motorisation, la gamme s’articulait autour d’un bloc essence de 225 chevaux et de versions hybrides rechargeables allant jusqu’à 360 chevaux en transmission intégrale. Une offre diversifiée qui aurait dû permettre de répondre aux attentes d’une clientèle variée.
La DS 9 s’adressait clairement à une niche de connaisseurs, désireux de se démarquer des choix plus conventionnels. Malheureusement, ce public s’est avéré trop restreint pour assurer la pérennité du modèle.
L’arrêt de la production de la DS 9 marque la fin d’une époque pour DS Automobiles. Il souligne également les défis auxquels font face les constructeurs premium dans un marché en constante évolution. La marque devra sans doute revoir sa stratégie pour s’adapter aux nouvelles tendances, tout en conservant son ADN fait de luxe à la française et d’innovation.
Paradoxalement, la rareté de la DS 9 pourrait en faire un objet de collection prisé dans les années à venir. Les amateurs de belles automobiles auront peut-être l’occasion de redécouvrir les qualités de cette limousine hors du commun, qui n’aura pas su trouver sa place dans le paysage automobile contemporain.
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