La sixième génération de la Renault Clio s’apprête à écrire un nouveau chapitre de l’histoire de la citadine star de la marque au losange. Elle sera dévoilé en avant-première lors du salon de Munich le 8 septembre prochain, cette future Clio 2026 abandonnera les motorisations thermiques pures au profit d’une offre exclusivement hybride. Objectif : rester dans la course des normes européennes tout en conservant son positionnement populaire.
Renault n’a pas encore levé officiellement le voile sur son best-seller, mais plusieurs éléments confirment une rupture stylistique et mécanique majeure pour cette nouvelle mouture. La Clio 6 ne sera pas une simple évolution : elle s’appuiera sur une nouvelle plateforme technique CMF-B optimisée, et adoptera un design retravaillé avec un avant plus musclé et un spoiler arrière à double lame, en écho aux dernières productions de la marque.
Côté motorisation, adieu les blocs essence traditionnels comme le TCe 90. La nouvelle Clio adoptera exclusivement le système hybride E-Tech, combinant un moteur essence atmosphérique quatre cylindres à deux moteurs électriques, pour une puissance cumulée de 143 ch et 205 Nm de couple. Le but : répondre à la nouvelle norme européenne de 93,6 g/km de CO₂ dès 2026, contre 95 g aujourd’hui.
Cette évolution s’explique par les exigences environnementales européennes. La motorisation TCe 90 (120 g/km) tire sa révérence, laissant place à l’E-Tech (96 g/km), bien plus compatible avec les objectifs 2030 : 49,5 g/km en moyenne. En supprimant les motorisations 100 % thermiques, Renault abaisse son CO₂ fleet average et s’évite des pénalités financières
Pour autant, pas de Clio 100 % électrique au programme. Renault mise sur une stratégie par étapes, préférant réserver l’électrique à ses modèles comme la Mégane E-Tech ou la future R5. La Clio hybride deviendra ainsi le pilier de la transition énergétique de la marque, sans rupture brutale pour ses clients.
La Clio pourrait bien disparaître du catalogue britannique, malgré sa notoriété historique sur place. En cause : le ZEV Mandate britannique, qui impose dès cette année 24 % de ventes 100 % électriques, avec une progression vers 80 % en 2030. Renault pourrait alors privilégier les modèles plus rentables comme le Captur, et geler la commercialisation de la Clio au Royaume-Uni
📖 Lire aussi :
Pour autant, aucune décision définitive ne sera prise avant 2025. Car comme le rappelle Bruno Vanel, responsable de la performance produit chez Renault : « Clio est une marque à elle seule. Au Royaume-Uni, elle est aussi connue que Renault – voire plus.«
L’un des enjeux majeurs pour la Clio 6 est de conserver un positionnement tarifaire accessible, malgré la montée en gamme généralisée du marché. Bruno Vanel insiste sur cette priorité : « Nous ne passons pas au 100 % électrique d’un coup. Cette transition hybride nous permet de rester une marque abordable. »
Pas question pour Renault de baisser les prix catalogue : la marque s’appuiera sur les formules de financement mensuel, comme le leasing, pour maintenir des loyers attractifs. Une logique déjà éprouvée avec succès sur la génération précédente.
En misant sur une Clio hybride unique, techniquement éprouvée, conçue pour répondre aux normes sans casser les prix, Renault cherche à rassurer sa clientèle traditionnelle tout en prenant date pour l’après-2030. La marque assume un retour au pragmatisme industriel, loin des effets d’annonce spectaculaires de certains concurrents.
La révélation complète est attendue au salon de Munich, le 8 septembre 2025. À ce stade, la Clio 6 s’annonce comme le modèle de transition intelligent: moins radical que les électriques pures, mais bien plus vertueuse que les citadines thermiques d’hier.