La série «Storie Alfa Romeo» prend fin en cette semaine marquée par le 110ème anniversaire de la marque, en mettant en exergue les deux modèles qui incarnent aujourd’hui 110 ans d’excellence stylistique et technologique Made in Italy : Giulia et Stelvio.

Le nom de Giorgio est apparu pour la première fois dans la presse spécialisée en 2013. La nouvelle génération d’Alfa Romeo était en route, disait-on alors, et Giorgio était le nom donné à la plateforme sur laquelle les futurs modèles seraient construits. Tout le monde se demandait pourquoi un tel nom. Les nostalgiques pensaient que cela pourrait être un hommage à Tazio Giorgio Nuvolari. D’autres penchaient pour un choix personnel de Sergio Marchionne. Au final, le secret n’a jamais été élucidé. Mais ce qui était clair, c’est que Giorgio pouvait être une proplusion ou une quatre roues motrices et que ses objectifs étaient extrêmement ambitieux.

L’entreprise planifiait d’énormes investissements pour créer cette plateforme et adapter l’usine de Cassino où seraient produits les nouveaux modèles. Mais surtout, elle regroupait ses meilleurs talents techniques au sein d’un «think tank» dédié et leur demandait de mettre de côté les anciennes règles et habitudes, de sortir des sentiers battus afin de «croire, rêver et créer».

Le lancement de la Giulia dans le nouveau musée Alfa Romeo

La version qui exprime le mieux les qualités les plus profondes de la plateforme Giorgio est la plus sportive de toutes : la Giulia Quadrifoglio. L’entreprise ayant décidé d’adopter une approche descendante (top – down) pour créer la Giulia, c’est la version sportive qui fut la première à être présentée.

Le lancement tant attendu était une opération Top Secrète : aucune photo ou caractéristique technique n’avait été divulguée aux médias. Pas même le nom du modèle.

La nouvelle Giulia est finalement révélée au monde le 24 juin 2015, journée très spéciale pour de nombreuses raisons. Parce que c’est le 105ème anniversaire de la marque. Parce que la voiture en vedette était attendue avec  impatience par les Alfistes. Et parce qu’Alfa Romeo avait de nouveau sa maison : sur les notes de « Nessun dorma » de Puccini, le maestro Andrea Bocelli allait en effet accueillir Giulia dans la grande salle  du Museo Storico Alfa Romeo d’Arese, totalement rénové. Passé et futur se rejoignaient.

La nouvelle Giulia

Les objectifs du nouveau modèle s’inscrivent dans l’histoire de la marque : moteurs innovants, parfaite répartition des masses, solutions techniques uniques, meilleur rapport poids/puissance de la catégorie et, bien sûr, un design extraordinaire respirant indubitablement l’Italie .

Les moteurs de Giulia sont tout nouveaux et entièrement en aluminium. Le moteur essence 6 cylindres bi-turbo de la Quadrifoglio développe 510 ch pour 600 Nm de couple, des valeurs sensationnelles pour une berline moyenne quatre portes. Les matériaux ont été choisis pour garantir une répartition parfaite du poids à 50/50 entre l’avant et l’arrière.

Le nombre de solutions techniques innovantes mises en œuvre est impressionnant : toute la voiture incarne un nouveau concept. La nouvelle suspension avant breveté Alfa Romeo est à double bras oscillants avec colonne de direction semi-virtuelle. Elle permet d’optimiser l’effet filtrant et de tourner avec rapidité et précision, également grâce au rapport de direction ultra direct (moins de 12: 1). Un système multibras, également breveté et dénommé Alfalink ™, est utilisé pour la suspension arrière afin d’assurer à la fois performances, plaisir de conduite et confort.

Ce que Giulia et Quadrifoglio ont en commun

Pour créer leurs versions ultra-sportives, presque tous les constructeurs enrichissent le modèle de base, modifiant souvent des éléments structurels pour améliorer le poids et les performances. Ces machines sont ensuite produites sur des lignes distinctes, et même parfois chez d’autres prestataires. Giulia, quant à elle, dérive directement de la Quadrifoglio, et pas seulement esthétiquement : les deux voitures partagent la même architecture, les mêmes matériaux légers, la plupart des éléments mécaniques et même la même chaîne de montage à Cassino. Le résultat est unique dans la catégorie : dès les premières motorisations, chaque Giulia a la même répartition du poids entre l’avant et l’arrière, la même rigidité torsionnelle ou les mêmes systèmes de direction et de suspension que la très exclusive version sportive.

Au cours des cinq dernières années, Giulia et Stelvio sont devenues les Alfa Romeo les plus souvent récompensées : 170 titres internationaux leur ont été décernés par des médias automobiles spécialisés ou généralistes, suite aux votes de jurys d’experts ou directement par le public, tant pour leur niveau d’innovation que pour leur style. Depuis le titre «l’Eurocarbody» en 2016, décerné à la meilleure architecture automobile, la liste des récompenses n’a cessé de s’allonger. Ainsi, le jury d’experts de ‘’What Car’’ a récemment attribué à la Giulia Quadrifoglio le titre de “Performance Car of the Year” pour la troisième année consécutive, après l’avoir comparé à des voitures de sport de tous les segments. Le commentaire officiel justifiant ce titre est une source de fierté pour les concepteurs Alfa Romeo : «cette voiture très haute performante peut aussi être conduite tous les jours».