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vendredi, octobre 3, 2025
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    En 2025, le prix moyen d’une voiture neuve en France grimpe à 36 000 € !

    En France, acheter une voiture neuve coûte désormais en moyenne 36 000 € en 2025, hors bonus et malus. C’est 15 % de plus qu’en 2020, où la moyenne atteignait 31 200 €. Cette flambée ne relève pas d’un simple hasard. Elle traduit une mutation profonde : électrification accélérée, coûts de production alourdis et engouement persistant pour les SUV. Le marché, avec 1,186 million d’immatriculations en neuf mois (-6,3 % par rapport à 2024), confirme un virage structurant.

    Les moteurs de la hausse : technologie, matériaux et goûts des clients

    L’électrique pousse les prix vers le haut. Aujourd’hui, les véhicules à batteries représentent 18,3 % des ventes, les hybrides 25 %. Tous imposent batteries chères et électronique sophistiquée. Une Peugeot e-208 s’affiche à 34 000 €, contre 22 000 € pour sa version essence. L’acier, le lithium et d’autres matières premières pèsent aussi : +20 à +30 % depuis 2022. Les SUV, choisis par quatre acheteurs sur dix, se négocient entre 30 000 et 45 000 €, loin devant les citadines à 20 000 €. Les normes GSR2 ajoutent 1 500 € par voiture, avec des systèmes comme le freinage automatique ou le régulateur adaptatif. Enfin, la montée du segment premium — en hausse de 5 % — tire la moyenne. Un BMW X1, vendu 42 000 €, illustre cette tendance.

    Une gamme de prix stratifiée par segment

    Les écarts sont nets. Les citadines (segments A/B), comme la Renault Clio à 23 500 €, varient entre 18 000 et 25 000 €. Les compacts du segment C, tels la Peugeot 308 (31 000 €) ou le Renault Captur (32 000 €), oscillent entre 30 000 et 40 000 €. Au-dessus, les familiales et SUV familiaux du segment D — Peugeot 3008 (42 000 €), Tesla Model Y (45 000 €) — grimpent vers 40 000-50 000 €. L’univers premium monte encore plus haut : une Audi Q3 atteint 48 000 €, et certaines finitions dépassent 70 000 €. À l’inverse, la Dacia Sandero, 17 000 €, reste une exception. Mais le low-cost ne pèse plus que 10 % du marché.

    Les acheteurs s’adaptent avec leasing et aides

    Face à la hausse, les ménages ne paient plus comptant. Six voitures neuves sur dix sont désormais acquises en LOA ou LLD. Exemple : une Peugeot e-2008 coûte 200 €/mois sur 36 mois avec 5 000 € d’apport. Les aides publiques réduisent encore la note : le bonus écologique, jusqu’à 7 000 € pour un véhicule électrique sous 47 000 €, abaisse la Citroën ë-C3 à 16 900 €. Des primes régionales, comme 1 000 € en Île-de-France, complètent. Sur les stocks, les rabais atteignent 20 % : une Peugeot 508 tombe de 37 000 € à 32 000 €. Les flottes professionnelles bénéficient de -15 % en moyenne.

    Des options abordables existent encore

    Sous la barre des 36 000 €, plusieurs modèles séduisent. La Dacia Sandero Stepway reste imbattable à 17 500 €. La Renault Clio E-Tech hybride, avec 145 ch, s’affiche à 24 000 €. La Citroën ë-C3, descendue à 16 900 € grâce au bonus, offre une alternative électrique. La Fiat Topolino, quadricycle vendu 9 890 €, vise les citadins. Et le marché de l’occasion récente devient une échappatoire : une Peugeot 208 essence de 2023, avec moins de 20 000 km, se trouve à 18 000 €.

    Vers une stabilisation ou une nouvelle envolée ?

    Les analystes prévoient déjà 37 000 € de moyenne en 2026. L’électrification, imposée par l’objectif de 100 % de véhicules électriques en 2035, pèsera encore sur les coûts. Mais la concurrence venue de Chine pourrait bousculer les prix. Leapmotor propose sa T03 à 16 900 €, MG commercialise la MG4 à 25 000 €. Des tarifs qui forceront probablement les constructeurs européens à revoir leurs stratégies. Les acheteurs avisés miseront sur le leasing, les bonus et les stocks de fin d’année 2025 pour contenir la facture.

    Un marché redessiné par le prix

    À 36 000 €, la voiture neuve redéfinit les attentes. Elle impose d’autres arbitrages, de nouvelles stratégies d’achat et renforce le rôle des financements alternatifs. Plus cher que jamais, le marché automobile français bascule dans une ère où la rationalité des choix comptera autant que la passion de conduire.

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    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

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